28 mai 2014

Adrian Peterson 2007-2010 // Birth Of A Hero [Vidéo]

La naissance d'une légende



A peine débarqué dans la cours des grands, Adrian Peterson écrase tout sur son passage. A coup de courses fracassantes et de chevauchées endiablées, alliant puissance, vitesse et vision, il piétine les défenses adverses. Demandez à Al Harris et Ike Taylor. Dès 2007, il enquille les performances stratosphériques. Après une démonstration de force contre les Bears, il efface des tablettes le record de yards en une rencontre détenu alors par Jamaal Lewis en écrabouillant la défense des Chargers. Bilan : 296 yards. Et sans un horse collar tackle désespéré, l'addition aurait pu être plus salée.

Dans la lignée d'une première saison phénoménale ponctuée par les titres de MVP du Pro Bowl et rookie de l'année, Peterson garde le rythme et enchaîne les saisons pleines malgré les déconvenues des Vikings. Derrière Tarvaris Jackson, Brett Favre, Brooks Bollinger ou Gus Frerrotte, peu importe, All Day emporte tout sur son passage. Dans la grisaille de 2010 ou sous le soleil de 2009 il reste fidèle à lui-même. Les défenses on beau s'y attendre, elles ne parviennent pas à l'arrêter. Et après sept saisons à martyriser les escouades défensives, aucun coordinateur n'a encore trouvé la solution miracle.

♫ Musique :
M83 - Steve McQueen
M83 - Reunion
M83 - Midnight City
M83 - Outro

18 mai 2014

Portrait // John Randle [Vidéos]

Chronique d'un laissé pour compte

En cette semaine post-draft, à l'heure où ceux qui ont, en vain, attendu que leur nom soit appelé sèchent leurs larmes, c'est l'occasion de revenir sur l'un des joueurs les plus iconiques de l'histoire des Vikings. Le charismatique, fantasque et... non-drafté John Randle.

Derrière le strass et les paillettes du Radio City Music Hall de New York, se trouve une face sombre. Cachée. Ignorée. C’est celle des laissés pour compte. Car des centaines de joueurs à se présenter à la grande messe annuelle qu’est la draft, seule une poignée d’heureux élus aura la chance d’entendre son nom retentir. Les autres, les oubliés, les délaissés, auront attendu, en vain, pendant trois longues et interminables journées. Un cauchemar éveillé. L’angoisse laisse place à la déception, au doute, à la peur. Quel avenir ? Persévérer ? Se battre ? Poursuivre son rêve coûte que coûte ? Abandonner et envisager un autre avenir ? Un dilemme cornélien auquel, chaque année, sont confrontés des dizaines de joueurs, laissés de côté, non-draftés.

Seulement, ne pas être sélectionné le jour J, ou plutôt les trois jours J depuis que la NFL a décidé de faire durer le plaisir, ça n’est pas la fin du chemin. Pas nécessairement. Pour certains, c’est juste un obstacle de plus dans la poursuite leur rêve. Un chemin pavé d’embuches, dont seuls les plus persévérants sortent vainqueurs. Car beaucoup de ces jeunes joueurs non-sélectionnés vont découvrir les joies de la grande braderie post-draft, le marché aux joueurs non-repêchés. Ces illustres inconnus que l’on signe un jour et coupe la semaine suivante. Ces types qui passent l’été à sillonner le pays de part en part en espérant, tout simplement. C’est également, pour les franchises et leurs scouts, le moment de faire parler leur flaire, de dégoter la perle rare ; ce joueur jugé trop petit, trop frêle, en provenance d’une petite université confidentielle, au casier judiciaire déjà bien chargé ou aux antécédents médicaux lourds. Ces joueurs dont le sort semblait réglé d’avance. 

En somme, être sélectionné en tant que undrafted free agent, c'est un peu comme rater son bac, mais décrocher les rattrapages, in extremis. C’est se voir décerné une infime chance de montrer aux têtes pensantes de la NFL qu’elles ont eu tort. Tort de faire l’impasse sur vous. Infime, car nombreux sont ceux qui ne passeront pas les premières coupes. Et les plus téméraires échoueront probablement de justesse, butant dramatiquement sur la marche du cut des 53. La plus haute de toutes. La NFL, cet univers impitoyable…! Un parcours du combattant, mais pas une mission impossible. Être un joueur non-drafté, c’est passer par la petite porte. C’est franchir les étapes les unes après les autres. C’est jouer son avenir sur un été, pendant que les stars de la promo négocient leurs premiers millions de dollars. C’est se battre pour intégrer un roster final. C’est prouver aux recruteurs qu’ils se sont trompés ; après tout la draft n’est pas une science exacte (Ryan Leaf, Matt Leinart et autre Jamarcus Russell en sont les preuves vivantes). Être un joueur non-drafté, c’est avoir l’opportunité d’être un nouveau Kurt Warner, un nouveau Antonio Gates, un nouveau Arian Foster, un nouveau Vontaze Burfict. Un nouveau John Randle, véritable icône de la défense violette des années 90. Terreur des terrains, habité d’une énergie venue d’ailleurs. Un laissé pour compte qui a su prendre sa revanche. Pour le plus grand dam des quarterbacks.

Pauvreté et anonymat ou comment se forger un mental d'acier
John s'est encore vidé la boîte de cirage sur la tronche

Peinture noire dégoulinant sur le visage. Yeux écarquillés. Langue tirée. Muscles crispés. John Randle est possédé lorsqu’il enfile son uniforme. Comme si toute la frustration accumulée lors de la draft 1990 rejaillissait, explosait de tout son corps à chaque fois qu’il foulait le terrain. 

Élevé par une mère célibataire, dans une grande pauvreté, l'enfance de John Randle n'a rien d'un conte de fées. Alors qu'il est en dernière année au lycée, la petite famille loge dans une cabane. Avant d'arriver au secondaire, il n'a jamais enfilé un uniforme de football. Dans les pas de son grand frère, il intègre l'équipe de Hearne High School, au Texas, sa ville natale. Homme de ligne aussi bien en défense qu'en attaque, il est également membre de l'équipe d'athlétisme. À cause de mauvais résultats au SAT Reasoning Test, examen de référence pour l'admission à l'université, Randle est contraint de prendre la voie du Junior College. Adieu les grandes fac prestigieuses de la NCAA.

Après deux années passées au Trinity Valley Community College, il intègre Texas A&M-Kingsville, petite université évoluant en Division II. Là-bas, il va briller. En 1990, c'est auréolé d'un titre de Little All-America et un diplôme en sociologie en poche qu'il se présente à la draft. Mais lorsqu’il quitte les bancs de la fac, il est atteint de deux symptômes rédhibitoires : celui de la petite taille et celui de la petite université. Pour ne pas dire microscopique. En sortant de Texas A&I, il partait avec un handicap certains. Celui de la confidentialité, de l'absence de médiatisation, de l'anonymat. La route le menant à la NFL était loin d'être tracée d'avance. Les 22 et 23 avril, il va entendre 331 noms, énumérés un à un, mais pas le sien. Bienvenue dans le club des oubliés John! Pas le temps de s’apitoyer sur son sort, l'heure de la revanche à sonnée.

14 mai 2014

Minnesota Vikings 2014 // Épisode #2 - La draft

Promo 2014 : le bulletin de notes
Un nouveau millésime pour le Château Spielman
L'excitation de la draft est lentement retombée, l'occasion de dresser un bilan global de la cuvée 2014. En toute objectivité bien évidemment. Comme toujours sur ce blog. Après deux éditions plus que parfaites en 2012 et 2013 et des premiers tours riches en émotions, Rick Spielman avait la pression. Il faut dire que depuis le raté Christian Ponder, le général manager à enchaîné les bons coups et s'est forgé, à juste titre, une sacrée réputation de chasseurs de talents. Tellement qu'une draft réussie tient désormais de la routine dans le Minnesota. L'ancien passeur de Florida State aura au moins servi à ça. Et au final le bilan de cette cuvée 2014 est extrêmement positif. Une fois de plus. À quelques exceptions près, ce sont les A qui l'emportent dans tous les médias spécialisés

Avec l'agressivité qu'on lui connait, le GM des Violets est allé chercher le meilleur lanceur de la promo en 32e position. Après avoir drafté un bust en 12e position il y a trois ans... Teddy Bridgewater est le quarterback dont on avait désespérément besoin. Rien de moins. Dans le jargon, c'est ce qu'on appelle un coup de maître. Personne n'en voulait. Et bien nous sommes ravis de le récupérer! Certaines rumeurs prétendent que les Vikings ont fait le forcing pour drafter Johnny Manziel en montant un échange avec les Eagles. Les Browns auraient finalement remporté les enchères. Alléluia. GUMP ("Great Under Massive Pressure") ressemble bien plus au candidat parfait pour l'attaque de Norv Turner. L'ancien passeur de Louisville n'est pas vraiment du genre à envoyer des ogives de 60 yards au quatre coins du terrain, mais sa précision sur les tracés courts et intermédiaires est incroyable. Et ça tombe bien, Cordarrelle Patterson, Greg Jennings et Kyle Rudolph ont les profils parfaits pour faire briller le nouveau #5 des Purple & Gold. Il sera en concurrence avec Matt Cassel, mais part à égalité avec le vétéran, dans le nouveau système offensif de Norv Turner. Tous les voyants semblent au vert pour que Bridgewater démarre en semaine 1. À commencer par la confiance affichée de Mike Zimmer. En attendant, mention très bien pour Rick.

La cuvée 2014 des Vikings, c'est avant tout une histoire de défense. Rien de surprenant quand on sait que la nouvelle tête pensante de la franchise du Minnesota est un fin stratège défensif. Encore moins surprenant quand on connaît le niveau désastreux de l'escouade l'année dernière. Il fallait stopper l'hémorragie. C'est que les Violets ont tenté de faire. La tendance sera aux pass rushers dans le Minnesota l'année prochaine. Anthony Barr ressemble encore à un projet à ce stade, un diamant brut qui ne demande qu'à être poli. Un prédateur sanguinaire, un chasseur de quarterbacks redoutable qui distille des sacks dévastateurs. Mais en dehors de ça, il a encore beaucoup à apprendre. Certains voient en lui un reach, mais Mike Zimmer est le candidat parfait pour exploiter son potentiel au maximum. Il n'en demeure pas moins qu'il est un choix risqué. Un risque mesuré, mais tout de même. Dans la famille pass rusher, je voudrais le frère. Scott Crichton n'est pas Jared Allen, mais se l'offrir au 4e tour est un luxe quasiment inespéré. Infatigable, physique, il va permettre au nouveau head coach de disposer d'un large éventail de pass rushers et de concocter une multitude de schémas défensifs pour mettre la pression sur la poche et le quarterback adverse. Ça va blitzer à tout va dans le Minnesota. 

Le violet lui va à ravir
Linebacker, check. Defensive end, check. Un nouveau lineman extérieur n'était pas une priorité, mais Mike Zimmer aime disposer de nombreuses options le long de la ligne. Ces problèmes réglés, restait à combler le vide abyssal au fond de la défense. Et les Vikings ont tardé à le faire. Heureusement, ils s'en sortent relativement bien tout de même. Relégué en fin de draft à cause de blessures, Antone Exum pourrait rapidement être reconverti en safety aux côtés d'Harrison Smith. Kendall James aura un coup à jouer dans un groupe de cornerbacks en manque de talent. Il pourrait être la surprise de cette draft, bien que méconnu et sélectionné en toute fin de week-end. Rien d'excitant, mais des choix intelligents et peu risqués qui pourraient s'avérer payants. Les Violets auraient pu adresser ce besoin un peu plus tôt. A quatre mois du début de la saison, seuls Xavier Rhodes (sur l'extérieur) et Captain Munnerlyn (probablement dans le slot) sont assurés d'une place de titulaire. Pour les autres, la lutte est ouverte.

Offensivement, la chute magistrale de David Yankey permet de trouver le très probable remplaçant de Charlie Johnson au poste de left guard à une position inespérée, au 4e tour. A ce stade de la draft, c'est un luxe. Jerick McKinnon est loin de maîtriser toutes les subtilités du poste de running back, mais son impressionnant Combine fait de lui un véritable projet, avec un énorme potentiel. S'il a tout à apprendre en matière de pass protection, Spielman voit déjà un lui un third-down back. Au contact d'Adrian Peterson il ne pourra que se bonifier. Son profil est bien plus excitant que le tank Matt Asiata. Il fera partie des 53 en septembre.

Au final, la promo 2014 c'est 10 joueurs, trois defensive backs, un franchise quarterback, un defensive end, un linebacker pass rusher, un running back-homme-à-tout-faire, un guard qui nous fera rapidement oublier Charlie Johnson, un defensive tackle et un middle linebacker. Tous les besoins sont comblés. Ou presque. Seules ombres au tableau : l'absence d'un wide receiver malgré une cuvée plus riche que jamais en cibles de talent et la présence d'un seul middle linebacker, drafté très très tard et qui ne passera probablement pas le cut. Quant à McKinnon, c'est une énigme, un joueur avec des qualités athlétiques indéniables, mais un gros point d'interrogation. Peut-être deviendra-t-il le successeur d'AP à moyen terme, mais pour l'instant il est loin du compte. Avec sept joueurs draftés au premier tour lors des trois dernières éditions, Rick Spielman continue d'insuffler du sang frais de haute qualité dans l'effectif, des titulaires en puissance pour de nombreuses années.

Une excellente cuvée dans son ensemble. Un premier tour agressif, deux journées intelligemment gérées par la suite. Du talent du premier jusqu'au dernier jour, qui vient s'ajouter à celui glané lors des deux dernières éditions. Les Vikings poursuivent leur cure de rajeunissement. Et ils le font bien. Très bien même.

Note générale : A-

13 mai 2014

Minnesota Vikings 2009 // Remember The Heroes [Vidéo]

Les Vikings au presque parfait



Au même titre que 1998, 2009 restera dans les annales de la franchise du Minnesota comme une de ces saisons où les Violets ont touché le Graal du bout des doigts. Une saison historique. Une équipe portée par une attaque explosive (tiens, tiens comme en 98), menée de main de maître par M. Brett Favre en personne, auteur de sa plus belle saison en carrière, à 40 ans, chez le rival de toujours de ses Packers adorés. 

Comme en 98, les Vikings accueillent un petit nouveau qui va faire des merveilles en la personne de Percy Harvin. Comme en 98, ils emportent tout sur leur passage durant la saison régulière. Comme en 98, ils balaient la NFC Nord (la belle époque). Comme en 98, les Purple & Gold échouent à une marche du Big Game. La plus haute de toutes. D'un cheveu, d'une malheureuse interception. Presque irréprochable durant toute la saison, faiseur de miracles face aux 49ers en semaine 3, Brett Favre n'aura flanché qu'une seule fois. Au pire des moments. Les Vikings s'inclinent. En prolongation. L'histoire se répète. 

Une déception, mais une saison remarquable, qui restera dans l'histoire de la franchise. Vivement que l'on puisse revivre pareilles émotions! Aujourd'hui, c'est séquence nostalgie. 

♫ Musique :
J Sigsworth - Foe
J Sigsworth - The Glowing

11 mai 2014

Draft 2014 // Les agents libres non-draftés

Les laissés pour compte

Tiny Richardson est un des grands oubliés de la draft 2014
La draft ne s'arrête pas avec l'annonce de Mr. Irrelevant. Loin de là. Le rideau vient à peine de tomber sur le Radio City Music Hall, que les franchises se plongent dans un autre événement : la grande braderie aux joueurs non-draftés. Ces mecs laissés sur la touche pour des raisons diverses : trop petits, pas assez athlétiques, cancres au casier judiciaire déjà bien fourni ou bien tout simplement footballeurs moyens. Peu importe les raisons, c'est l'occasion pour les équipes de compléter leur effectif et de pourquoi pas dénicher quelques perles rares, passées au travers du filet. Des joueurs souvent repérés au cours du processus pré-draft et qui seront intégrés au roster de 90 hommes afin d'être mis à l'épreuve au cours des camps d'été.

Si les Violets ont fait l'impasse sur les receveurs durant la draft, ils se sont bien rattrapés en en signant trois dès dimanche soir. Au programme, des linemen. Beaucoup de linemen. Des deux côtés du ballon. Si la plupart de ces joueurs sont d'illustres inconnus, ça n'est pas le cas de tous. Et à ce titre, la cuvée 2014 des Vikings compte quelques noms déjà bien connus, dont certains pourraient bien figurer dans le roster en septembre. Mais pour y parvenir, le chemin reste encore long. Très long.
 

Draft 2014 // Les autres choix (3e au 7e tour)

Opération blindage

Les jours de Charlie Johnson sont comptés
Après avoir passé en revue les trois principales recrues des Violets, il est temps de jeter un œil au reste de la cuvée 2014. Au programme des défenseurs, beaucoup de défenseurs, quelques bonnes affaires et des petites surprises concoctées par Rick Spielman et Mike Zimmer. Au final, les Vikings ont profité de la dernière journée pour combler des besoins pressants non seulement en apportant de la profondeur, mais aussi en dégotant quelques éléments qui pourraient rapidement devenir titulaires. Tour d'horizon.

Jerick McKinnon - RB - 22 ans - Senior - Georgia Southern Eagles
Position dans la draft : 96e choix (3e tour)
Taille : 1,75m
Poids : 95 kilos

Avant de se projeter vers la dernière journée, retour sur l'ultime choix du 3e tour. Et un choix-surprise. La surprise ne réside pas tant dans le poste, que dans l'identité de l'heureux élu. Pas vraiment le candidat qu'on attendait. Running back, quarterback, defensive back, Jerick McKinnon peut tout faire. Passeur dans une attaque triple-option reconverti en coureur au cours de son année de senior, il a accumulé 1,050 yards et 12 touchdowns en 161 courses en 2013. Il a été l'un des bourreaux des Gators lors du succès surprise des Eagles dans le Swamp de Gainesville.

Remarquable athlète, il a éclaboussé le Combine de par ses prouesses. 4.37 sur 40 yards, 32 développés-couchés sur le banc, une détente verticale d'un mètre. McKinnon court avec une détermination qui n'est pas sans rappeler un certains Adrian Peterson. Toute proportion gardée. Pas très explosif, faible en pass protection, il découvre le poste de running back et possède une bonne marge de progression. Prospect intriguant, il était loin d'être la meilleure option sur le papier à ce stade de la draft, mais pourrait se transformer en une bonne pioche. Il aura beaucoup à prouver pour devenir la doublure du dieu vivant AP. Il est l'une des énigmes de cette promo côté Vikings, mais compte tenu de ses qualités athlétiques donnons-lui le bénéfice du doute.

Note :B-

10 mai 2014

Draft 2014 // 3e tour : Scott Crichton [Vidéo]

72e choix : du renfort sur la ligne de front


Après s'être montrés à l'occasion du premier tour en draftant Anthony Barr et surtout en revenant en toute fin pour sélectionner Teddy Bridgewater, les Vikings ont fait profil bas. Absents du 2e tour, ils ne sont réapparus qu'en début de 3e. Avec des trous à combler dans le dernier rideau défensif et derrière Adrian Peterson, Spielman et Zimmer ont surpris en ajoutant un nouveau pass rusher. Suprenant. Mais au moins, ils en ont choisi le meilleur disponible.

Scott Crichton Defensive End – 22 ans  Junior Oregon State Beavers
Position dans la draft : 72e choix (3e tour)  
Taille : 1,92m  
Poids : 123 kilos
Stats en 2013 : 13 matchs, 7.5 sacks, 47 plaquages dont 19 pour perte, 3 fumbles forcés.

En bref 

En 2011, Scott Crichton mène tous les freshmen du pays au nombre de sacks (6) et plaquages pour perte (14.5). Sur sa lancée il réalise des saisons 2012 et 2013 tout aussi convaincantes. Résolu à faire le saut dans le grand bain, il tire un trait sur son année de senior. En tête, la perspective de jouer au plus haut niveau, mais aussi celle de pouvoir subvenir aux besoins de ses parents et de leur permettre de partir à la retraire. C'est ça, Scott Crichton, un garçon dévoué. Et ça se ressent dans son jeu.
 

9 mai 2014

Draft 2014 // 1er tour : Teddy Bridgewater [Vidéo]

32e choix : la surprise du chef


Que serait une première journée de draft sans quelques allers et venus des Vikings? Après avoir drafté deux joueurs au premier tour en 2012 et trois lors de la dernière édition, Rick Spielman a récidivé. Le manager général n'a pas résisté à l'appel du quarterback. Non content d'avoir renforcé la défense en début de soirée, il a sacrifié un choix de 2e tour et un de 4e pour s'emparer de la place des Seahawks et drafter, in extremis, un passeur. L'heureux élu : Teddy Bridgewater.

Teddy Bridgewater  Quarterback  21 ans  Junior  Louisville Cardinals
Position dans la draft : 32e choix
Taille : 1,91m
Poids : 93 kilos
Stats en 2013 : 13 matches, 71% de passes complétées, 3970 yards, 31 touchdowns, 4 interceptions

En bref 

A l'orée de la saison 2013, Teddy Bridgewater est LE quarterback. L'homme à suivre. Celui dont le nom retentira à coup sûr le premier le jour J. Neuf mois plus tard, au prix d'une dégringolade fulgurante, sa place au premier tour n'est même plus assurée. Après un Combine décevant et un Pro Day calamiteux, les observateurs réalisent soudain que ses mains sont trop petites. Pourtant cela ne l'a pas empêché de gagner et d'éblouir ces mêmes observateurs quelques mois plus tôt. Au terme d'une campagne de dénigrement nourrie, Bridgewater se retrouve dans l'incertitude. Après avoir tenté, en vain, de monter un échange avec les Eagles pour (peut-être?) mettre la main sur Johnny Football, les Vikings se replient sur le moins fantasque lanceur de Louisville. Celui que tout le monde déclarait NFL-ready en novembre. Une bonne affaire? Peut-être bien.

8 mai 2014

Draft 2014 // 1er tour : Anthony Barr [Vidéo]

9e choix : le diamant brut

En véritable prédateur, Anthony Barr guette sa proie
Visiblement peu convaincus par la cuvée de quarterback millésime 2014, difficile de leur donner tort, les Vikings on préféré consolider la défense. Bien leur en a pris. Cornerback, safety, linebacker. Les scénarios étaient multiples, ils ont finalement opté pour un linebacker au profil de pass rusher. De la vitesse et du physique. Mike Zimmer souhaite imprimer sa patte dans sa nouvelle défense. Pourquoi pas. Il avait beau être attendu dans le top 10, ce choix laisse un peu perplexe.

Anthony Barr – Outside Linebacker – 22 ans – Senior – UCLA Bruins
Position dans la draft : 9e choix
Taille : 1,96 m 
Poids : 116 kilos  
Vitesse : 4.44 au 40-yard dash lors du pro day de UCLA
Stats en carrière : 27 matchs, 148 plaquages dont 41.5 pour perte, 23.5 sacks, 9 fumbles forcés, 6 pass défendues
Récompenses : Consensus All-American (2013); First-Team All-Pac-12 (2012, 2013); 2013 Lott IMPACT Award winner; Finalist des trophées Lombardi, Bednarik et Butku.

En bref

Fullback au cours de ses deux premières saisons en Californie, Anthony Barr n'a pas vraiment fait d'étincelles. Reconverti en linebacker pas Jim Mora, il s'est mué All-American et a engrangé 23,5 sacks lors de ses deux dernières années à UCLA. Mieux encore, en 2013 il a été honoré du Lott Trophy, décerné au meilleur défenseur du pays. Un CV bien garni et plutôt séduisant. Il lui a fallu deux petites saisons pour se hisser parmi les tout meilleurs linebacker. Un poste auquel il n'avait jamais évolué auparavant. Son attention a été phénoménale. 

2 mai 2014

Les 5 meilleurs choix de 1er tour de l'histoire des Vikings

Vikings Draft // Top 5 [Vidéos]

En 1998, il martyrise les Cowboys à lui tout seul
Alors que la draft se profile à l'horizon et que le suspense persiste quant à la façon dont les Vikings vont utiliser leur 8e choix général, faisons un retour dans le passé sur le pire et le meilleur des choix de premier tour de l'histoire de la franchise. Après le pire, place au meilleur.

5. Chris Doleman - DE - Pittsburgh - 4e choix en 1985
Stats et distinctions en carrière avec les Vikings : 154 matchs, 96,5 sacks, 5 interceptions et deux touchdowns. 6 Pro Bowls, triple All-Pro, NFL 1990s All-Decade Team, Hall of Famer.

Avant qu'un certain Jared Allen ne passe par là, Chris Doleman était la référence en matière de sacks dans le Minnesota. Outside linebacker reconverti en defensive end, une idée de génie, le produit des Pittsburgh Panthers s'est mué en véritable machine à sacks. Inarrêtable. Inépuisable. Un calvaire pour les bloqueurs. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 

Après un début de carrière au ralenti et seulement 3,5 sacks en deux saisons, replacé à l'extrémité de la ligne défensive, il se jette à corps perdu dans la chasse aux passeurs. Et il le fait à merveille. Multipliant les saisons à plus de 10 sacks. Au somment de son art, il enregistre 21 sacks en 1989, record de franchise à l'époque.


En 1992, il est honoré du titre de défenseur de l'année au terme d'un exercice au cours duquel il accumule 14,5 sacks, 64 plaquages, 6 fumbles forcés, 3 recouverts et un pick-six. Des chiffres qui font rêver. Espérons que Everson Griffen et son gros contrat suivront l'exemple.

1 mai 2014

Les 5 pires choix de 1er tour de l'histoire des Vikings

Vikings Draft // Top 5 [Vidéos]

Quand on est receveur, c'est embêtant de ne pas savoir attraper le ballon
Alors que la draft se profile à l'horizon et que le suspense persiste quant à la façon dont les Vikings vont utiliser leur 8e choix général, faisons un retour dans le passé sur le pire et le meilleur des choix de premier tour de l'histoire de la franchise. Pour ouvrir le bal, place au pire.

5. Christian Ponder - QB - Florida State - 12e choix en 2011
Stats en carrière avec les Vikings : 36 match, 60.2%, 6436 yards, 38 touchdowns, 34 interceptions et 77.3 de rating

Christian Ponder est la définition même du reach. Ce joueur dont on a besoin, mais que l'on sélectionne trop haut. Bien trop haut. Après la retraite de Brett Favre, les Vikings se devaient de trouver un quarterback d'avenir. Après que Cam Newton, Jake Locker et Blaine Gabbert (bust en puissance) se soient envolés, ils cèdent à la panique et jettent leur dévolu sur Ponder. Erreur de jugement.

Sensé patienter derrière Donovan McNabb durant sa première année, Ponder se retrouve rapidement dans la peau du titulaire après que le vétéran ait fait étalage de toute sa médiocrité. Ses débuts son cahoteux, mais il a l'excuse de la jeunesse. En 2012, il continue de souffler le chaud et le froid, mais profite de l'effet Adrian Peterson. La saison dernière, plus d'excuse. Avec l'expérience, une escouade de receveurs décente et un MVP à ses côtés, Ponder déçoit. Une fois de plus. Malgré quelques flashs, notamment grâce à de remarquables qualités athlétiques, il faut se rendre à l'évidence : il n'est pas l'avenir de la franchise. Trop d'erreurs de jugement, de mauvaises décisions dans les moments clés, d'interceptions évitables. Christian Ponder est un joueur passionné, appliqué, intelligent, attachant même, mais à qui il manque les armes nécessaires pour prendre en main la destinée d'une franchise.

En 2011, les Bengals draftent Andy Dalton 23 choix plus tard. Les 49ers sélectionnent Colin Kaepernick juste après. Preuve qu'avec un peu plus de patience et de flaire, le talent était là. Même au 2e tour. Rick Spielman n'a pas toujours eu le nez creux. Espérons qu'il ne rééditera pas la même erreur le 8 mai prochain.