11 septembre 2012

NFL WEEK 1 - RETOUR SUR LE MATCH

Minnesota Vikings vs Jacksonville Jaguars (26-23 OT)

Peu importe la manière, seule la victoire compte!

Photo credits : Minnesota Vikings

Et si les Vikings avaient enfin trouvé la clé du succès ? La formule magique pour gagner leurs matchs ? Rappelez-vous il y un an. La franchise du Minnesota laissait filer la victoire contre les San Diego Chargers malgré un avantage de 10 points à la mi-temps. Cette mauvaise habitude de s’écrouler en seconde période allait même devenir leur marque de fabrique tout au long de la saison.

Et à quelques 20 secondes du terme de la première rencontre de la saison, les fans des Purple & Gold ont cru revivre le même scénario. Blaine Gabbert ajustait une passe millimétrée pour Cecil Shorts qui s’emparait du cuir devant un Chris Cook pris de vitesse. La foule du Metrodome devenait soudain bien silencieuse. Les vieux démons de 2011 refaisaient surface. Les Vikings semblaient une nouvelle fois laisser filer une victoire qui leur tendait les bras, dans une rencontre où ils n’avaient pourtant pas brillé.

 

Un sauveur nommé Blair Walsh

Photo credits : Minnesota Vikings
Mais c’était sans compter sur un petit kicker rookie venu de l’université de Georgia. Un botteur qui, à la surprise de beaucoup de fans de la franchise, avait poussé le vétéran Ryan Longwell vers la sortie.  Auteur d’un match parfait (4/4 FG, 2 PAT) Blair Walsh, puisque c’est son nom, allait tout d’abord maintenir les Vikings à flot et pousser les Jags en prolongation en passant un coup de pied de 55 yds alors que le temps avait expiré ! S’il vous plaît ! Puis donner l’avantage décisif sur un botté de 38 yds en « overtime ». Difficile de mieux débuter sa carrière dans la NFL ! 
Un avantage que la défense allait parvenir à conserver. Offrant ainsi aux Vikings et aux fans du Metrodome leur première victoire de la saison (26-23). Et quelle victoire ! Ce fut long, stressant et pas toujours très beau, mais quel pied!

Le retour du héros

Mais si le héros du jour était l’ex pensionnaire des Georgia Bulldogs, la star du match était bel et bien Adrian Peterson. Le coureur vedette des Vikings a signé son grand retour, 260 jours seulement après sa double déchirure ligamentaire. Une blessure qui aurait précipité la fin de carrière de bien des joueurs. Mais voilà, AP n’est pas un athlète comme les autres. A se demander même s’il est humain… Les suiveurs de la NFL s’attendaient à le voir porter le ballon 5-10 fois. Mais c’est bien mal connaître Adrian Peterson. Le coureur des Vikings a non seulement porté le cuir à 17 reprises pour un gain de 84 yards, mais il a en plus largement contribué à la victoire des siens en marquant à deux reprises. Le tout en dépassant Robert Smith et en devenant ainsi le running back le plus prolifique au sol de l’histoire de la franchise. Rien que ça !

Photo credits : Minnesota Vikings

"What sounds connect u 2 life? For me - the roar of Vikings fans!" Adrian Peterson @ Twitter

Une attaque trop frileuse

Si Purple Jesus n’a pas eu du mal à trouver le rythme on ne peut pas en dire autant du reste de l’attaque. Pas aidée par un play-calling particulièrement frileux, l’escouade offensive allait se montrer totalement inefficace (seulement 117 yds en première période!). Il faudra finalement attendre la seconde mi-temps pour que Christian Ponder prenne enfin l’attaque en main et imprime le tempo en distillant des passes rapides et précises sur tracés courts et longs. Auteur d’une rencontre solide (20/27, 270 yds), avec un beau 85% de passes complétées sur les premiers et deuxièmes essais, le quarterback devra néanmoins se montrer plus tranchant sur les troisièmes tentatives ainsi que dans la redzone et finir ses séries offensives pour tuer le match et ainsi s’éviter des fins de rencontre stressantes voire des défaites à la dernière seconde.

Photo credits : Minnesota Vikings
A la course comme à la passe Percy Harvin a une nouvelle fois fait étalage de ses qualités athlétiques et de son explosivité. Imprévisible et multifonction, il est un véritable poison pour n’importe quelle défense. Auteur de plusieurs réceptions clés Kyle Rudolph confirme son statut de tight end d’avenir et de point d’appui sûr pour Ponder en attendant le retour de suspension de l’acrobate Jerome Simpson
« Sacké » à deux reprises « seulement » le quarterback des Vikings peut se réjouir de la bonne performance de sa ligne offensive. Le 3ème choix général de la dernière draft, Matt Kalil, s’est montré précieux tant dans le jeu au sol (bien aidé par le fullback Jerome Felton, efficace dans le rôle de perce-muraille, dimanche après-midi) que dans la protection du côté aveugle de Christian Ponder.

Des rookies dans le rythme 

Photo credits : Minnesota Vikings
Les rookies parlons-en ! Et parlons de la défense en général. Si le troisième rideau défensif reste encore le point faible de l’équipe, l’ajout de Josh Robinson et d’Harrison Smith semble être un plus indéniable. Auteur de plusieurs actions déterminantes, notamment en prolongation, l’ancien safety de Notre Dame a paru plutôt à son avantage. Il n’a pas pour autant été irréprochable. Tout comme le reste de la défense. Si Brian Robison et Chad Greenway ont été particulièrement tranchants, harcelant Blaine Gabbert pour le premier et plaquant tout ce qui passait dans son périmètre pour le second (13 plaquages); l’escouade de Leslie Frazier demeure trop friable sur les troisièmes tentatives et en fin de match. Le touchdown de Cecil Shorts est là pour nous le rappeler.

Encore du travail...

Si les Vikings veulent gagner à nouveau cette saison le « secondary » devra vraiment monter en puissance et être plus concentré sur les couvertures de zone pour éviter d’offrir des gros jeux faciles aux attaques adverses. Leslie Frazier et Bill Musgrave (le coordinateur offensif) devront par ailleurs faire preuve de plus d’imagination pour compenser le manque de "playmakers" en attaque. Le jeu d’attaque conservateur proposé en première mi-temps, en plus d’être ennuyeux, s’est avéré particulièrement inefficace. 

Blair Walsh ne sera pas toujours là pour sauver les meubles !

Ça n’était certainement pas la rencontre la plus aboutie de la franchise du Minnesota, mais ce fut sans aucun doute l’une des plus jouissives de ces dernières années. A mettre au même rang que les victoires à suspens contre les 49ers en 2009 ou les Cardinals en 2010. Et du moment que les Vikings gagnent, on est content. Peu importe la manière. 
Les Minnesota Vikings débutent donc leur saison par une victoire, une première depuis 2009, et se déplaceront à Indianapolis la semaine prochaine avec une seule idée en tête : décrocher un deuxième succès consécutif face à une équipe, elle aussi, en reconstruction.

Skol Vikings !

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