15 septembre 2014

Minnesota Vikings 2014 // Épisode #5 - Week 2

Minnesota Vikings (1-1) vs New England Patriots (1-1) : 7-30

Matt Cassel s'apprête à faire une bêtise dans 4, 3, 2, 1...
Séduisants la semaine passée dans le Missouri, les Vikings retrouvent Minneapolis avec le plein de confiance. Face à eux des Patriots revanchards après un revers cinglant à Miami. Sur le papier le duel semble plutôt équilibré. Pour la première fois depuis longtemps, les Violets ont un beau coup à jouer face à l'une des grosses formations de la ligue. Seulement, sur le terrain, c'est une tout autre affaire.

En l'espace de 48h, toutes les belles promesses nées du succès de dimanche dernier ont volé en éclat. Adrian Peterson englué dans une affaire de maltraitance, les Vikings ont perdu les pédales sur terrain. Après une première série prometteuse, pleine de maîtrise et de rythme, tout le bel édifice s'effondre. Si Matt Asiata fait de son mieux pour faire oublier l'absence d'Adrian Peterson, le reste de l'équipe semble endormi. À côté de la plaque. Résultat, une déroute. Une performance digne de la saison dernière. Des erreurs à la pelle, des pénalités à répétition (un arbitrage douteux en prime), des plaquages ratés, aucune idée en attaque, des équipes spéciales totalement dépassées. La Bérézina!

Le moment clé

La mi-temps se profile. Les Vikings courent après le score, mais les Patriots sont encore à portée. Si le visage affiché par Matt Cassel et compagnie est tout sauf rassurant, il n'est pas encore temps de tirer la sonnette d'alarme. Mais ça n'est plus qu'une question de seconde. Les Violets remontent le terrain et s'approchent de la endzone. Il ne l'atteindront pas. La faute à un Cassel une nouvelle fois imprécis qui rate un Cordarrelle Patterson plus ouvert que jamais. Une passe qui file en dehors des limites du terrain, une occasion manquée. Il faudra se contenter d'un field goal.

Rassurant la semaine dernière, Blair Walsh a l'occasion de réduire l'écart juste avant la pause. Mais c'est sans compter sur la ruée furieuse de la défense des Patriots. Le coup de pied est bloqué, Chandler Jones bondit sur le ballon, s'en empare et file jusque dans la endzone, 58 yards plus loin. Les Patriots viennent de définitivement assommer les Vikings. Le second acte sera anecdotique. Un chemin de croix pour des Violets complètement dépassés.

Et une offrande de Matt Cassel. Une!
Le film du match

Les Vikings ont pourtant démarré tambour battant. Dans leur écrin temporaire, les hommes de Mike Zimmer exécutent un premier drive parfait. Un playcalling malin de Norv Turner, une réalisation parfaite de Matt Cassel et Matt Asiata met le turbo le long de la ligne pour conclure la première série dans la endzone au terme d'un déboulé de 25 yards (7-0). Les Violets semblent partis sur les mêmes bases que la semaine dernière. La défense y va même de son petit stop. Comme dans un rêve. L'entrée en matière est idéale.

Seulement le rêve se transforme très (trop) rapidement en cauchemar. Le passeur Violets force une passe en double couverture, Devin McCourty bondit, s'empare du cuir et remonte le terrain sur 60 yards, échouant quelques pousses de l'en-but. Stevan Ridley se charge de convertir l'offrande de Cassel (7-7). Pendant que l'attaque Violette enchaîne les punts et ajoute une nouvelle interception, Tom Brady, pépère, à un train de sénateur, se connecte avec un Julian Edelman très sollicité (7-17). 

Alors que la mi-temps se profile à l'horizon, les Vikings remontent le terrain. Lentement, mais sûrement. Après une passe ratée dans la endzone vers Kyle Rudolph, Cassel a l'occasion de mettre les siens en position idéale dans la redzone. Mais l'ancien Patriot trouve le moyen de manquer l'immanquable et d'envoyer une passe à destination d'un CP84 totalement ouvert hors des limites du terrain. Le passeur est dans un mauvais jour. Et il ne fait pas les choses à moitié. Comme si la faillite de l'attaque ne suffisait pas, les équipes spéciales décident également d'en mettre une couche. Alors que Blair Walsh se présente face aux perches pour combler l'écart juste avant de rentrer aux vestiaires, son coup de pied est bloqué par des Patriots enragés. Chandler Jones bondit sur le cuir, s'en empare et parcourt les 58 yards qui le séparent de la terre promise (7-24). Consternation. On a retrouvé les Vikings version 2013. Bien trop vite.

La suite seconde période est presque anecdotique. Matt Asiata fait ce qu'il fait de mieux : des courses de 1,5 yards. Matt Cassel multiplie les erreurs de lecture et complète sa collection avec deux nouvelles interceptions dignes d'un rookie. Le rookie justement, son nom retentit de plus en plus fort dans les travées d'un TCF Bank Stadium déjà bien clairsemé. Norv Turner a totalement oublié Cordarrelle Patterson. Greg Jennings est maladroit. Matt Kalil n'est que l'ombre de lui-même. La défense aux abois. À l'image d'un Xavier Rhodes complètement perdu. Le pass rush est inexistant. Seuls Harrison Smith et Jasper Brinkley surnagent. Dans un second acte sans intérêt, les Patriots gèrent tranquillement, sans brio. Mais après tout, ils n'en ont pas besoin. Clap de fin (7-30). Les Vikings viennent de redescendre sur terre. Sous terre même.

MVP : le secondary des Patriots

Portés par un duo Revis-Ryan affuté, le secondary des Pats n'a pas lâché les receveurs Violets d'un centimètre. Incapables de se défaire du marquage, les jouets de Cassel ne sont que trop rarement parvenus à s'isoler. Avec 4 interceptions au compteur, le dernier rideau a parfaitement su profiter des erreurs de débutant du passeur et a faire preuve d'un remarquable opportunisme. Bien aidé par des defensive back affutés, le pass rush de la Nouvelle-Angleterre a infligé 6 sacks, souvent le fruit d'un marquage proche de la perfection, contraignant Cassel à retenir son bras en quête d'une cible démarquée. En vain.

Le top : la ligne offensive des Patriots

Déchirée de part en part par le pass rush des Dolphins la semaine dernière, la ligne offensive des Pats est restée imperméable dimanche après midi. Ou presque, ne concédant qu'un seul petit sack de Tom Johnson, en fin de match, quand l'issue de la rencontre était déjà scellée. Le pass rush des Vikings s'est heurté, inexorablement, sur un bouclier protecteur plus imperméable que jamais. Résultat : Tom Brady a été dans un fauteuil. Rarement approché. Le jeu au sol a également profité d'une ligne offensive décidément très en jambes.

Le flop : Matt Cassel

Dans le naufrage collectif des Vikings, c'est Matt Cassel qui remporte la palme. Après une première série impressionnante de maîtrise, le passeur a sombré. Nous rappelant de façon brutale qu'il demeure un joueur moyen, capable du meilleur, mais plus souvent du pire. Des interceptions et des erreurs de lecture à gogo. Des passes forcées en double couverture. Une absence totale de gestion de la pression. Il faut dire que son bouclier ne l'a pas vraiment aidé. Des parpaings à foison. Irréprochable dans le Missouri la semaine dernière, il a été incapable de protéger le ballon. Un cauchemar éveillé.

Mike Zimmer a du pain sur la planche
En résumé

Matt Cassel n'est pas le seul à blâmer. Loin de là. Rien n'a marché hier pour les Vikings. Une défense dépassée. Des plaquages ratés. Un secondary de cours de récré totalement passif et coupable de fautes grotesques. Un Matt Asiata fidèle à lui-même. Deux lignes inexistantes. Des équipes spéciales aux abonnés absents. Un coaching douteux : pas (ou presque) de Jerrick McKinnon à l'horizon. Un coordinateur offensif qui délaisse son meilleur atout. Et toujours pas de Teddy à l'horizon. Et pourtant, quoi de mieux qu'un peu de temps de jeu dans un match plié, sans la moindre pression, pour emmagasiner un peu d'expérience? Une énigme. Malgré l'incroyable indiscipline des hommes de Belichick (15 pénalités pour 163 yards! Autant que l'attaque aérienne des Violets...), les Vikings n'ont jamais été en mesure d'inquiéter les visiteurs. À part le temps d'un premier drive. Une rencontre à ne surtout pas oublier et de laquelle il faudra retenir bien des erreurs à ne pas répéter.

La suite

La confiance retombée à zéro, les Vikings se déplacent en Louisiane avec une défense qui nous rappelle bien trop celle de la saison dernière. Avec 30 points au compteur, elle a retrouvé ses tristes standards de l'année passée. Pas rassurant lorsque l'on s'en va sur les terres de Drew Brees. Surtout que les Saints auront beaucoup de choses à se faire pardonner devant leur public. Face à Marques Colston et Jimmy Graham, la défense risque de passer un mauvais après-midi. En attaque, Adrian Peterson, réintégré ce lundi, devrait être du voyage. Un retour qui devrait faire un bien fou. Difficile de faire un pronostic quant à la performance à venir de Matt Cassel. Du moment qu'il protège le ballon, tout est possible. Dans le cas contraire, la défense de Rob Ryan devrait se régaler. Au fond du trou, les Vikings ne peuvent que remonter la pente. Plus que le résultat, c'est la manière qui comptera dans le Bayou. Deux rencontres et deux visages différents cette saison. Si la confiance s'est soudainement mutée en inquiétude, la saison reste encore jeune et dans une NFC Nord toujours aussi ouverte, l'heure n'est pas encore aux conclusions.

2 commentaires:

  1. Cet article a du être pénible à rédiger mon pauvre ami :)
    Quelle tristesse à la fin du match ! Tous ces petits vikings qui broyaient du noir ! Voir Jennings et Rudolph lâcher tant de balles m'a bien attristé...
    Oh l'arbitrage, alors j'ai pas rêvé, c'était limite hein? Genre la pass interference contre Jennings, ce genre de choses? (Etant aussi fan des Chargers, j'ai crié bien aigu quand Harvin est sorti du terrain et que le TD a quand même été validé. Ca devait pas être la bonne semaine à ce niveau là...)

    Enfin bref, joueur phare out, kick bloqué, interceptions de ce genre, (Asiata titulaire), ça démoralise et ça peut justifier une telle défaite. On retravailler son karma avec quelques bonnes actions, et ça va rouler ! (ps: Quand Greenway a pris un mauvais coup, j'ai failli pleurer, je l'avoue...)

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    1. Oui étonnamment je me suis moins empressé de l'écrire que la semaine dernière... :/

      Match à oublier, j'avais tellement repris espoir depuis le début de l'été pourtant. L'arbitrage n'a pas changé le match en soit, mais c'est davantage sur certaines DPI notamment contre Rhodes que j'ai pas compris. Mais depuis le début de la saison l'arbitrage est minable. On les voit trop, nettement trop, et ils multiplient les décisions douteuses.

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