1 mai 2014

Les 5 pires choix de 1er tour de l'histoire des Vikings

Vikings Draft // Top 5 [Vidéos]

Quand on est receveur, c'est embêtant de ne pas savoir attraper le ballon
Alors que la draft se profile à l'horizon et que le suspense persiste quant à la façon dont les Vikings vont utiliser leur 8e choix général, faisons un retour dans le passé sur le pire et le meilleur des choix de premier tour de l'histoire de la franchise. Pour ouvrir le bal, place au pire.

5. Christian Ponder - QB - Florida State - 12e choix en 2011
Stats en carrière avec les Vikings : 36 match, 60.2%, 6436 yards, 38 touchdowns, 34 interceptions et 77.3 de rating

Christian Ponder est la définition même du reach. Ce joueur dont on a besoin, mais que l'on sélectionne trop haut. Bien trop haut. Après la retraite de Brett Favre, les Vikings se devaient de trouver un quarterback d'avenir. Après que Cam Newton, Jake Locker et Blaine Gabbert (bust en puissance) se soient envolés, ils cèdent à la panique et jettent leur dévolu sur Ponder. Erreur de jugement.

Sensé patienter derrière Donovan McNabb durant sa première année, Ponder se retrouve rapidement dans la peau du titulaire après que le vétéran ait fait étalage de toute sa médiocrité. Ses débuts son cahoteux, mais il a l'excuse de la jeunesse. En 2012, il continue de souffler le chaud et le froid, mais profite de l'effet Adrian Peterson. La saison dernière, plus d'excuse. Avec l'expérience, une escouade de receveurs décente et un MVP à ses côtés, Ponder déçoit. Une fois de plus. Malgré quelques flashs, notamment grâce à de remarquables qualités athlétiques, il faut se rendre à l'évidence : il n'est pas l'avenir de la franchise. Trop d'erreurs de jugement, de mauvaises décisions dans les moments clés, d'interceptions évitables. Christian Ponder est un joueur passionné, appliqué, intelligent, attachant même, mais à qui il manque les armes nécessaires pour prendre en main la destinée d'une franchise.

En 2011, les Bengals draftent Andy Dalton 23 choix plus tard. Les 49ers sélectionnent Colin Kaepernick juste après. Preuve qu'avec un peu plus de patience et de flaire, le talent était là. Même au 2e tour. Rick Spielman n'a pas toujours eu le nez creux. Espérons qu'il ne rééditera pas la même erreur le 8 mai prochain.

Dire que Warren Sapp était disponible...
4. Derrick Alexander - DE - Florid State - 11e choix en 1995
Stats en carrière avec les Vikings : 57 matchs, 17,5 sacks

En 1995, les Vikings se mettent en quête d'un chasseur de quarterbacks. Besoin pressant, ils profitent du 1er tour pour combler ce manque. Mais, lorsque l'on drafte un pass rusher au premier tour, on s'attend à ce qu'il nous gratifie des stats à deux chiffres en matière de sacks année après année. Et à ce petit jeu, Derrick Alexander est bien loin du compte. En 4 saisons dans le Minnesota, il accumulera seulement 17,5 sacks. Maigre récolte. Bien insuffisante pour un 11e choix général.

Comme si son rendement ne suffisait pas à lui décerner le titre de bust, Alexander a été sélectionné un tour avant... Warren Sapp. Un monstre. Un mythe vivant. Un Hall of Famer. Rien que ça. Lui aussi a amassé 17,5 sacks. Seulement, il lui a suffi de deux saisons pour y parvenir. En 1997 et 1998, ses deux premières années dans la NFL. La faute à des suspicions (erronées) de contrôle positif, qui auraient refroidi les Vikings et les auraient décidés à faire l'impasse sur le defensive tackle. Les Buccaneers leur en seront éternellement reconnaissants. Pas nous.

3. D.J. Dozier - RB - Penn State - 14e choix en 1987
Stats en carrière avec les Vikings : 37 matchs, 643 yards, 7 touchdowns au sol et deux à la passe

Adrian Peterson, Robert Smith, Chuck Foreman, Chester Taylor. L'histoire des Vikings est riche en coureurs de talent. Mais au milieu de ces grands noms, on en trouve d'autres, nettement moins glorieux. C'est le cas de D.J. Dozier. Le plus illustre de tous les "running bust" draftés par la franchise de Minneapolis. Et ils sont nombreux. Estampillé All-American en 1986, le coureur des Nittany Lions a conquis le cœur des Violets. Tellement, qu'ils grimpent de deux places pour le récupérer. Un amour à sens unique. Jamais Dozier ne répondra aux attentes placées en lui.

Sa première saison donne le ton du reste de sa carrière : 69 courses, 257 yards et 7 touchdowns au total. Loin de ce qu'on est en droit d'exiger d'un halfback sélectionné au 1er tour. Régulier, Dozier restera médiocre, pour ne pas dire nul, tout au long de sa courte carrière.

À sa décharge, la classe de 1987 est reconnue comme l'une des pires de l'histoire. Mais aussi mauvaise fût-elle, Dozier demeure bel et bien un bust. Après tout, il est la preuve de la nullité du millésime 87. Pour le remplacer, les Vikings monteront l'un des pires échanges de l'histoire afin d'acquérir Herschel Walker, en provenance de Dallas. De son côté, après un passage éclair à Detroit, D.J. Dozier ira s'essayer au baseball, chez les Mets. Sans grande réussite.

Underwood n'a jamais porté les couleurs des Vikings
2. Dimitrius Underwood - DE - Michigan State - 29e choix en 1999
Stats en carrière avec les Vikings : inexistantes

Comme si la défaite crève-cœur en finale de conférence face aux Falcons n'avait pas suffi, le premier tour de la draft 1999 s'est transformé en véritable fiasco. Ça n'aura pas été faute d'avoir été prévenus pourtant. Les coachs de Michigan State avaient tiré la sonnette d'alarme en avertissant les scouts NFL qu'en plus d'une blessure qui l'avait privé de saison en 1998, le peu d'implication manifesté par Dimitrius Inderwood faisait de lui un joueur à risque. Mais Dennis Allen pensait pouvoir y remédier. Grave erreur. Le defensive end était un cas désespéré. Et désespérant.

Les Vikings le draftent tout de même. Le 1er août, il paraphe un contrat de 5 ans et 5,3 millions de dollars. Le lendemain, premier jour des camps d'été, il déserte. On ne le reverra plus jamais à Winter Park. Après qu'il ait déclaré ne pouvoir choisir entre sa carrière de footballeur et sa foi chrétienne, il est finalement coupé par la franchise.

Après des passages à Miami et Dallas, il achèvera sa carrière avec 19 matchs et 4 sacks au compteur. Mais aucun avec les Vikings. La franchise qui l'avait drafté.

1. Troy Williamson - WR - South Carolina - 7e choix en 2005
Stats en carrière avec les Vikings : 39 matchs, 79 réceptions, 1067 yards, trois touchdowns et 17 passes dropées

En 2005, les Vikings ont la brillante idée de se séparer de Randy Moss et de l'envoyer à Oakland. En échange, ils reçoivent le 7e choix général. L'occasion de remplacer l'ancien receveur de Marshall. Profitant de leur bonne position, ils mettent la main sur le supersonique Troy Williamson, en provenance des South Carolina Gamecocks. 1,85m, 92 kilos, 4.32 au 40-yards dash, 10.35 sur 100m, de quoi séduire les Vikings. Le problème, c'est qu'en dehors de sa vitesse, c'est le néant.

En trois saisons dans le Minnesota, Williamson a marqué autant de touchdowns que son illustre prédécesseur lors de ses trois premiers matchs sous l'uniforme des Violets. Pas vraiment digne de Randy Moss. Remplacer une machine à touchdowns par une machine à drops (ses stats ne sont pas représentatives de ses prouesses en la matière), c'est l'exploit réalisé par les Vikings. Car Troy Williams est ce genre de joueur, capable de déposer son vis-à-vis grâce à une accélération fulgurante et des foulées interminables, de se retrouver seul derrière la défense avec la endzone en ligne de mire, de voir le ballon se diriger droit sur lui (touchdown assuré), mais d'ouvrir les bras en grand et de laisser filer le cuir. Lamentablement. C'est ça Troy Williamson. Un vrai désastre...



Multipliant des drops plus pathétiques les uns que les autres, Troy Williamson en vient même à accuser ses yeux. Il pousse le vice jusqu'à consulter un spécialiste. Rien y changera. Le receveur était tout simplement mauvais. Pas besoin d'aller chercher plus loin.

La même année et 20 choix plus tard, les Falcons sélectionnent Roddy White. Vincent Jackson, lui, doit attendre la fin du 2e tour pour entendre son nom. Bien après Troy Williamson, Mike Thomas et autre Matt Jones. Les Vikings auront appris qu'avoir un receveur rapide, c'est bien, mais en avoir un capable d'attraper le cuir, c'est mieux.

Petit florilège des meilleures actions de Troy Williamson, histoire de finir en beauté :

 
  
Mentions honorables : Michael Bennett (le RB pas le DE, en 2001), Duane Clemons (1996), Rasmus James (2005, un grand cru décidément), Jack Snow (1965), Darrin Nelson (1977, encore un RB) et Leo Hayden (1971, tiens encore un RB).

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