Minnesota Vikings vs Jacksonville Jaguars (26-23 OT)
Peu importe la manière, seule la victoire compte!
Photo credits : Minnesota Vikings |
Et si les Vikings avaient enfin trouvé la clé du succès ?
La formule magique pour gagner leurs matchs ? Rappelez-vous il y un an. La franchise du Minnesota laissait filer la victoire contre les San Diego Chargers malgré un
avantage de 10 points à la mi-temps. Cette mauvaise habitude de s’écrouler en
seconde période allait même devenir leur marque de fabrique tout au long de la saison.
Et à quelques 20 secondes du terme de la première rencontre
de la saison, les fans des Purple & Gold ont cru revivre le même scénario. Blaine
Gabbert ajustait une passe millimétrée pour
Cecil Shorts qui s’emparait du cuir devant un Chris Cook pris de vitesse. La foule
du Metrodome devenait soudain bien silencieuse. Les vieux démons de 2011
refaisaient surface. Les Vikings semblaient une nouvelle fois laisser
filer une victoire qui leur tendait les bras, dans une rencontre où ils n’avaient pourtant pas brillé.
Un sauveur nommé Blair Walsh
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Mais c’était sans compter sur un petit kicker rookie venu de
l’université de Georgia. Un botteur qui, à la surprise de beaucoup de fans de la
franchise, avait poussé le vétéran Ryan Longwell vers la sortie. Auteur d’un match parfait (4/4 FG, 2 PAT)
Blair Walsh, puisque c’est son nom, allait tout d’abord maintenir les Vikings à
flot et pousser les Jags en prolongation en passant un coup de pied de 55 yds
alors que le temps avait expiré ! S’il vous plaît ! Puis donner l’avantage
décisif sur un botté de 38 yds en « overtime ». Difficile de mieux
débuter sa carrière dans la NFL !
Un avantage que la défense allait parvenir à conserver.
Offrant ainsi aux Vikings et aux fans du Metrodome leur première victoire
de la saison (26-23). Et quelle victoire ! Ce fut long, stressant et pas toujours
très beau, mais quel pied!
Le retour du héros
Mais si le héros du jour était l’ex pensionnaire des Georgia
Bulldogs, la star du match était bel et bien Adrian Peterson. Le coureur
vedette des Vikings a signé son grand retour, 260 jours seulement après sa double
déchirure ligamentaire. Une blessure qui aurait précipité la fin de carrière de
bien des joueurs. Mais voilà, AP n’est pas un athlète comme les autres. A se
demander même s’il est humain… Les suiveurs de la NFL s’attendaient à le voir
porter le ballon 5-10 fois. Mais c’est bien mal connaître Adrian Peterson. Le coureur des Vikings a non seulement porté
le cuir à 17 reprises pour un gain de 84 yards, mais il a en plus largement
contribué à la victoire des siens en marquant à deux reprises. Le tout en
dépassant Robert Smith et en devenant ainsi le running back le plus prolifique au
sol de l’histoire de la franchise. Rien que ça !
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"What sounds connect u 2 life? For me - the roar of Vikings fans!" Adrian Peterson @ Twitter
Une attaque trop frileuse
Si Purple Jesus n’a pas eu du mal à trouver le rythme on ne
peut pas en dire autant du reste de l’attaque. Pas aidée par un play-calling
particulièrement frileux, l’escouade offensive allait se montrer totalement
inefficace (seulement 117 yds en première période!). Il faudra finalement attendre
la seconde mi-temps pour que Christian Ponder prenne enfin l’attaque en main et
imprime le tempo en distillant des passes rapides et précises sur tracés courts
et longs. Auteur d’une rencontre solide (20/27, 270 yds), avec un beau 85% de
passes complétées sur les premiers et deuxièmes essais, le
quarterback devra néanmoins se montrer plus tranchant sur les troisièmes tentatives ainsi
que dans la redzone et finir ses séries offensives pour tuer le match et ainsi s’éviter des fins de
rencontre stressantes voire des défaites à la dernière seconde.
Photo credits : Minnesota Vikings |
A la course comme à la passe Percy Harvin a une nouvelle
fois fait étalage de ses qualités athlétiques et de son explosivité. Imprévisible
et multifonction, il est un véritable poison pour n’importe quelle
défense. Auteur de plusieurs réceptions clés Kyle Rudolph confirme son statut
de tight end d’avenir et de point d’appui sûr pour Ponder en attendant le
retour de suspension de l’acrobate Jerome Simpson.
« Sacké » à
deux reprises « seulement » le quarterback des Vikings peut se
réjouir de la bonne performance de sa ligne offensive. Le 3ème choix
général de la dernière draft, Matt Kalil, s’est montré précieux tant dans le
jeu au sol (bien aidé par le fullback Jerome Felton, efficace dans le rôle de
perce-muraille, dimanche après-midi) que dans la protection du côté aveugle de Christian
Ponder.
Des rookies dans le rythme
Photo credits : Minnesota Vikings |
Les rookies parlons-en ! Et parlons de la défense en
général. Si le troisième rideau défensif reste encore le point faible de
l’équipe, l’ajout de Josh Robinson et d’Harrison Smith semble être un plus
indéniable. Auteur de plusieurs actions déterminantes, notamment en
prolongation, l’ancien safety de Notre Dame a paru plutôt à son avantage. Il n’a
pas pour autant été irréprochable. Tout comme le reste de la défense. Si Brian Robison
et Chad Greenway ont été particulièrement tranchants, harcelant Blaine Gabbert
pour le premier et plaquant tout ce qui passait dans son périmètre pour le
second (13 plaquages); l’escouade de Leslie Frazier demeure trop friable sur les troisièmes
tentatives et en fin de match. Le touchdown de Cecil Shorts est là pour nous le
rappeler.
Encore du travail...
Si les Vikings veulent gagner à nouveau cette saison le « secondary »
devra vraiment monter en puissance et être plus concentré sur les couvertures
de zone pour éviter d’offrir des gros jeux faciles aux attaques adverses. Leslie
Frazier et Bill Musgrave (le coordinateur offensif) devront par ailleurs faire
preuve de plus d’imagination pour compenser le manque de "playmakers" en attaque. Le jeu d’attaque conservateur proposé en première
mi-temps, en plus d’être ennuyeux, s’est avéré particulièrement inefficace.
Blair Walsh ne sera pas toujours là pour sauver les meubles !
Ça n’était certainement pas la rencontre la plus aboutie de
la franchise du Minnesota, mais ce fut sans aucun doute l’une des plus
jouissives de ces dernières années. A mettre au même rang que les victoires à suspens
contre les 49ers en 2009 ou les Cardinals en 2010. Et du moment que les Vikings
gagnent, on est content. Peu importe la manière.
Les Minnesota Vikings débutent donc leur saison par une victoire, une première depuis 2009, et se déplaceront à Indianapolis la semaine prochaine avec une seule idée en tête : décrocher un deuxième succès consécutif face à une équipe, elle aussi, en reconstruction.
Skol Vikings !
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