Minnesota Vikings (1-0) @ Saint-Louis Rams (0-1) : 34-3
Tout plane pour les Vikings ! |
En face, les Vikings doivent affronter le redoutable front four des Béliers et leur pass rush survitaminé. De quoi donner des migraines au bouclier des Violets, souvent à la peine en pass protection durant la présaison. Deux équipes en reconstruction, jeunes et pleines d'ambition. Un duel incertain en perspective. Du moins sur le papier. Car rapidement, ce sont les visiteurs qui mettent la main sur le match. Et ils ne vont jamais le lâcher. Dans le sillage d'une défense retrouvée, virile, percutante, presque hermétique, Matt Cassel (17/25, 170 yards et 2 touchdowns) joue sa partition à la perfection. Rien de bien excitant. Loin de là. Mais une copie presque parfaite et un joli rating de 113,8. Un chiffre qui fait rêver pour un quarterback de Minneapolis.
Après nous avoir habitué à nous faire perdre des rencontres qui nous tendaient les bras, la défense a enfin décidé de changer de disque, offrant sur un plateau un premier succès ô combien précieux. Oui, oui! La défense. Aussi surréaliste que cela puisse paraître. Véritable point d'interrogation à l'orée de cette nouvelle saison, l'escouade défensive a réussi son premier test avec brio. Cinq sacks, deux interceptions, un touchdown et seulement six points dans la musette. L'effet Mike Zimmer se fait déjà ressentir.
Le moment clé
Fin de troisième quart temps. Les Vikings font tranquillement la course en tête (13-3). Pépères. Mais si les Rams ne sont pas vraiment inquiétants, la défense Violette nous a appris au fil des années à ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Mais ça c'était avant. En 2013.
Après un punt des hommes de Jeff Fisher, les Vikings récupèrent le cuir dans leur camp. Sur le premier jeu, Cordarrelle Patterson (3 réceptions, 26 yards ; 3 courses, 102 yards et un touchdown) se met en mouvement et va se positionner derrière Matt Cassel, en position de coureur. Le quarterback lui transmet le ballon main à main, Flash déborde sur la droite, enclenche le turbo, repique vers le cœur du terrain, navigue dans la défense en multipliant les plaquages cassés et humiliant quelques défenseurs au passage avant de se propulser dans la endzone dans un ultime effort. Le magicien vient de frapper. 20-3 Vikings. Le trou est fait. Il ne sera jamais comblé.
Rentrée oblige, les deux formations semblent empruntées en début de rencontre. Les pénalités s'accumulent, les first downs nettement moins. Pendant que les Rams multiplient les punts, les Vikings parviennent à ouvrir le score par la botte de Blair Walsh et sa jambe bionique retrouvée. Après un premier essai réussi de 52 yards, le kicker ajoute un coup de pied de 46 yards en début de deuxième quart temps. Les deux lignes offensives sont mises à rude épreuve. À ce petit jeu, c'est Matt Cassel qui s'en sort le mieux. Longtemps mis à mal par le pass rush énergique des Rams, il trouve enfin la cadence.
À l'approche de la mi-temps, survient le premier tournant du match. Avec moins de deux minutes au compteur, la franchise de St. Louis entreprend une remontée du terrain. Leur entreprise tourne court. Après un sack de Tom Johnson, Shaun Hill se connecte avec... Josh Robinson. Wrong team! Sur une passe en direction du bord du terrain, le cornerback surgit devant Jared Cook, s'empare du cuir, les pointes de pied en extension au prix d'un numéro d'équilibriste dont on avait presque oublié qu'il était capable. L'effet Mike Zimmer? Peut-être. Toujours est-il que les Vikings saisissent le momentum. Quatre jeux plus tard, Matt Cassel trouve Greg Jennings (6 réceptions, 58 yards et un touchdown) dans le fond de la endzone. L'ancien Cheeser fait lui aussi parler ses talents d'acrobate et nous rappelle au passage qu'on a toujours besoin d'un Greg Jennings dans son effectif. C'est la pause. Rarement menacés, les Violets mènent 13-0.
Greg Jennings, toujours aussi précieux |
Le dernier quart temps ressemble à un chemin de croix pour les Rams. Les sacks s'enchaînent. Everson Griffen envoie Austin Davis goûter le synthétique sur deux actions consécutives. Et pour parachever le récital défensif des Vikings, Harrison Smith y va de son interception. Surgi de nulle part, il chipe le ballon et s'envole sur 81 yards vers la endzone, bien accompagné par un Everson Griffen plus rapide que jamais. Les Rams sont à l'agonie. Entre temps, Matt Cassel avait parfait sa fiche statistique en trouvant Kyle Rudolph (2 réceptions, 6 yards et un touchdown) dans la endzone, un refrain qui pourrait rapidement devenir l'un des tubes de la saison. Dans un dernier baroud d'honneur avorté, St. Louis ajoute trois petits points. Coup de sifflet final. 34-6. L'addition est salée. Plus habitués à recevoir qu'à infliger des fessées, les Vikings viennent de lancer leur saison de la meilleure des façons possibles.
MVP : Cordarrelle Patterson
Le gadget offensif des Purple & Gold a décidé de débuter cette nouvelle saison de la même manière qu'il avait conclu la précédente. En marquant des touchdowns. Discret dans les airs, il a tout de même laissé entrevoir une belle combativité pour gagner des duels accrochés face aux defensive backs adverses. Trois courses lui ont suffit pour donner le tournis à la défense des Rams et enquiller 102 yards et un touchdown. Vite fait, bien fait.
Le top : la défense des Vikings
Elle avait encaissé 480 points la saison dernière, elle n'en a accordé que six aujourd'hui. Si elle a concédé 273 yards dans les airs, elle n'en a alloué que 74 au sol. Capable de produire des gros jeux à répétition (5 sacks, deux interceptions et un touchdown), elle s'est montrée plus rassurante que jamais dans les fondamentaux : plaquer. Mal récurrent depuis plusieurs saisons, les plaquages manqués se sont faits nettement plus rares. Agressive et vigilante, l'escouade de Mike Zimmer a montré un visage bien plus séduisant et rassurant. L'espoir revient !
Le flop : l'indiscipline des Rams
Au jeu des pénalités, les Rams ont remporté la palme. Haut la main. Multipliant les fautes de discipline, les contacts illicites, ils ne se sont pas contentés de se tirer une balle dans le pied, ils ont carrément vidé le chargeur. En véritable cancres, ils ont facilité la tâche de Vikings qui n'en avaient pas vraiment besoin. De quoi légitimement faire enrager Jeff Fisher et sa moustache.
En résumé
Tout n'a pas été parfait, mais presque. À défaut d'être explosifs en attaque, Matt Cassel et compagnie ont parfaitement géré les événements, s'adaptant idéalement à une rencontre au rythme souvent haché. On regrettera le conservatisme du playcalling, notamment en première période, et le manque de verticalité. Des réminiscences de l'ère Musgrave dont on se passerait volontiers. Bien cadenassé par le front seven des Rams, Adrian Peterson (21 courses pour 75 yards ; 2 réceptions pour 18 yards) s'est fait plus discret qu'à l'accoutumé. La ligne offensive, parfois indisciplinée, a cafouillé à plusieurs reprises, obligeant Cassel à cavaler après le cuir pour éviter le pire. Le genre de frayeurs à éviter et évitables. Sans conséquence heureusement.
En défense, pas grand-chose à redire. Everson Griffen et Anthony Barr ont impressionné. Le secondary a su fermer les portes sur les moments chauds. Rassurant. Même face à une faible opposition. Blair Walsh, fébrile pendant l'été, a réglé la mire et retrouvé sa puissance de frappe. Reste à voir comment il se comportera en plein air.
La suite
Au jeu des pénalités, les Rams ont remporté la palme. Haut la main. Multipliant les fautes de discipline, les contacts illicites, ils ne se sont pas contentés de se tirer une balle dans le pied, ils ont carrément vidé le chargeur. En véritable cancres, ils ont facilité la tâche de Vikings qui n'en avaient pas vraiment besoin. De quoi légitimement faire enrager Jeff Fisher et sa moustache.
En résumé
Tout n'a pas été parfait, mais presque. À défaut d'être explosifs en attaque, Matt Cassel et compagnie ont parfaitement géré les événements, s'adaptant idéalement à une rencontre au rythme souvent haché. On regrettera le conservatisme du playcalling, notamment en première période, et le manque de verticalité. Des réminiscences de l'ère Musgrave dont on se passerait volontiers. Bien cadenassé par le front seven des Rams, Adrian Peterson (21 courses pour 75 yards ; 2 réceptions pour 18 yards) s'est fait plus discret qu'à l'accoutumé. La ligne offensive, parfois indisciplinée, a cafouillé à plusieurs reprises, obligeant Cassel à cavaler après le cuir pour éviter le pire. Le genre de frayeurs à éviter et évitables. Sans conséquence heureusement.
En défense, pas grand-chose à redire. Everson Griffen et Anthony Barr ont impressionné. Le secondary a su fermer les portes sur les moments chauds. Rassurant. Même face à une faible opposition. Blair Walsh, fébrile pendant l'été, a réglé la mire et retrouvé sa puissance de frappe. Reste à voir comment il se comportera en plein air.
La suite
Après avoir fait le plein de confiance dans le Missouri, les Vikings accueilleront des Patriots certainement revanchards au TCF Bank stadium. Premier test grandeur nature face à Tom Brady et Rob Gronkowsky pour la défense de Mike Zimmer. La bonne nouvelle, c'est que le bouclier des Pats s'est fait enfoncer par le front seven des Fins (4 sacks) et que la défense s'est fait marcher dessus par Knowshon Moreno (134 yards). De bon augure pour le pass rush survitaminé des Violets et pour AP. Avec une défense en plein progrès et face à une attaque timide au sol et fébrile sur la ligne, les Vikings auront un coup à jouer.
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