28 septembre 2014

Minnesota Vikings 2014 // Épisode #7 - Week 4 [GIFs]

Minnesota Vikings (2-2) vs Atlanta Falcons (2-2) : 41-28
En effet, Teddy est remarquable sous pression
Jour 1 de l’ère Bridgewater. En espérant qu’elle soit longue et jalonnée de succès. En tout cas les choses ont démarré de la meilleure des manières. Dans une rencontre aux allures de feux d'artifice offensif, Falcons et Vikings se sont rendus coup pour coup. Longtemps en tête, les Violets on plié sous les coups de boutoir de Matt Ryan avant de se reprendre, emmenés par un jeu au sol dévastateur et un Teddy appliqué. Pas vraiment rassurante, la défense a su fermer les portes en fin de match pour sceller la victoire. On s'en contentera. Après une avalanche de mauvaises nouvelles et deux revers nets, on retrouve le sourire. Et c'est tout ce qu'on demandait.

Le moment clé

Moins de 4 minutes à jouer. Les Vikings viennent d’ajouter trois points et de s’assurer un petit matelas de 10 points. Mais face au roi des comebacks Matt Ryan, rien n’est encore joué. Acculés devant leur endzone après une pénalité, les Falcons doivent traverser tout le terrain pour sauvegarder un petit espoir de l’emporter. Le bout du monde. 20 yards séparent Ryan du premier essai. Le quarterback adresse une longue passe périlleuse en direction de Roddy White en bord de terrain. Seulement, Harrison Smith et Josh Robinson rôdent dans les parages. Le safety bondit vers le cuir, s’en saisit, pose ses deux pieds au sol in extremis et se mue, une nouvelle fois, en héros du match. Les Violets récupèrent le ballon et font tourner l’horloge. Pour la forme, Blair Walsh ajoute trois points. L’orgie offensive est terminée. Et pour une fois, ce sont les Vikings qui en sont sortis vainqueurs.

Le film du match

Comme face aux Patriots il y a deux semaines, les Vikings démarrent pied au plancher. Après un premier stop en défense et sous l’impulsion d’un Bridgewater séduisant, ils remontent le terrain à toute allure. Des slants, des passes rapides, des courses entre les tackles, rien de bien spectaculaire, mais ça marche. Le rookie est dans le match, concentré et vigilant dans sa poche. Il trouve Jarius Wright en plein cœur de la défense. Le receveur attrape le cuir et s’envole sur 52 yards. Tout en vitesse. Matt Asiata finit le travail avec sa finesse légendaire (7-0). Mais comme face à New England, la réplique est immédiate. Profitant d’une mésentente grossière entre Josh Robinson et Captain Munnerlyn, Roddy White se retrouve derrière toute la défense, seul au monde, Matt Ryan ne rate pas l’occasion et les Falcons recollent rapidement. Trop rapidement. Et trop facilement.

Mais heureusement, l’attaque est en forme ce dimanche. Elle est même affamée. Pas même le temps de s’inquiéter. Mis sur orbite par un retour de 49 yards de Cordarrelle « Flash » Patterson, Bridgewater trouve Greg Jennings pour 29 yards. Asiata, en bon soldat, finit une nouvelle fois le travail de ses coéquipiers. En force, histoire de changer (14-7). Un stop défensif plus tard, Jerick McKinnon fait voler en éclat la défense d’Atlanta et, profitant d’un block percutant comme on les aime du dynamiteur Jerome Felton, file à toute allure pour une course virevoltante de 55 yards. Stoppés, les Vikings doivent se contenter d’un field goal longue distance. Dommage. D’autant plus que Blair Walsh le rate. Les Falcons en profitent et se retrouvent dans la redzone en deux temps trois mouvements. Ryan trouve Patrick DiMarco isolé dans l’en-but. Égalité (14-14).

http://cdn2.vox-cdn.com/uploads/chorus_asset/file/1404428/teddyy.0.gif

Alors que la mi-temps se profile à l’horizon, Bridgewater orchestre de main de maître un drive de 78 yards. En 4 petites minutes, il remonte le terrain. À coup de courses percutantes d’Asiata et de passes millimétrées à destination de Rhett Ellison et Jarius Wright, les Viking se retrouvent en position idéale. En mouvement, Teddy voit une fenêtre s’ouvrir et file jusque dans la endzone, un petit plongeon en prime pour franchir la ligne. Avec  moins de 2 minutes à jouer, les Purple & Gold récupèrent le cuir avec l’occasion de creuser l’écart. En un claquement de doigt, ils font le siège de l’en-but. McKinnon croit bien tenir son premier touchdown, mais la décision est renversée. Walsh ajoute trois points (24-14). Fin d’un premier acte convaincant, excitant. Vivement la suite !

ted

D’entrée, Bridgewater déjoue le pass rush des Falcons surun juke move et un spin move enchaînés dignes de Michael Vick et s’offre une petite chevauchée dans la défense des visiteurs, histoire de bien ouvrir la seconde période. Blair Walsh ajoute trois nouveaux points avant que Matt Ryan ne s’offre un triplé en se connectant avec une vieille connaissance des Vikings, Devin Hester et ses jambes de feu (27-21). Indisciplinée et moins inspirée, l’attaque cale. Le momentum vient de changer de camp. Antone Smith, coutumier du fait, enfonce la défense violette sur 48 yards et les Falcons prennent la tête. D’un petit point (27-28). Comme un air de déjà-vu. Mais les hommes de Mike Smith ne sont pas vernis. En tout début de quatrième quart temps, après le guard Justin Blalock et right tackle Lamar Holmes, c'est au tour du centre Joe Hawley de se blesser. En pénurie de bloqueurs, le coach d’Atlanta est contraint de faire glisser Levine Tolilolo au poste de right tackle. Un tight end.

En face, le bouclier violet a resserré les boulons et facilite la tâche du rookie. Bridgewater arrose le terrain. Un coup Patterson, un coup Jennings, un coup Wright. Les Falcons sortent les crocs et contraignent les Violets à jouer le tout pour le tout. Mike Zimmer utilise son dernier temps mort (avec encore 11 minutes à jouer !) et décide de tenter la quatrième tentative. Asiata vole au-dessus de la mêlée, l’audace a payé. Rhett Ellison ajoute deux points, les Vikings reprennent l’avantage (35-28). Les Falcons tentent de répliquer, mais Matt Ryan est stoppé par une défense remontée, portée par un TCF Bank stadium qui crie à pleins poumons. Sur une troisième tentative cruciale, la ligne offensive est assiégée par le pass rush violet. Anthony Barr surgit de derrière ses deux defensive tackles et fond sur le quarterback d’Atlanta. Les hommes de Mike Smith vont devoir rendre le ballon. Mais pas à Teddy Bridgewater. Visiblement blessé sur sa dernière série victorieuse (une entorse de la cheville), le lanceur  cède sa place à Christian Ponder. Mamma mia ! Bien contenus par la défense des visiteurs, les Violets doivent s’en remettre à la botte de Blair Walsh. De 56 yards. Même pas peur. Mis en échec plus tôt de 48 yards, le kicker expédie le cuir entre les perches. Deux possessions d’avance (38-28). On respire.

Puis vient la libération. Harrison Smith intercepte Matty Ice et scelle la victoire des Purple & Gold. La corne de brume retentit. Les fans rugissent de bonheur. Walsh corse l’addition (41-28). Josh Robinson s'offre une interception anecdotique sur la dernière action. Quel match ! Quelle victoire !

L’homme du match : Teddy Bridgewater

« Great Under Major Pression. » Un surnom qui lui va comme un gant. Ou plutôt comme les deux qu’il porte à chaque main. D’une sérénité déconcertante dans la poche, concentré, le regard rivé droit devant, en quête d’une cible, faisant fi de la pression du pass rush. Précis, vif, rapide dans ses décisions, il a fait briller ses receveurs. Dans un jeu sans plutôt restrictif il a arrosé Jarius Wright, insaisissable au milieu du terrain. Intelligent dans ses décisions, il s’est même offert le luxe de marquer au sol.

Matt Asiata a de l'énergie à revendre
Le top : le jeu au sol

L’attaque au sol des Violets a rarement été aussi en verve cette saison. Portée par un Matt Asiata percutant (oui oui ! C’est possible) et un Jerrick McKinnon virevoltant, il a dynamité une défense d’Atlanta pas vraiment au point. En 38 courses, le duo a amassé 212 yards et 3 touchdowns. Si Asiata a fait parler sa puissance pour inscrire deux touchdowns, c’est par son explosivité et sa vitesse que McKinnon a semé la pagaille dans la défense d’Atlanta. On en redemande. C’est peut-être bien lui le successeur de Peterson.

Le flop : Captain Munnerlyn

Si Xavier Rhodes n'a pas été irréprochable, il s'est bien repris en détournant quatre passes et réalisant quelques jeux déterminants. On ne peut pas en dire autant de Captain Munnerlyn. Souvent en retard, déconcentré, il n'a pas coupé la moindre passe. Sur le touchdown de Roddy White il mord à l'appât Julio Jones et laisse le receveur totalement seul dans son dos. Un exemple parmi d'autres des errements défensifs du cornerback ce dimanche. Dans un secondary pas vraiment rassurant, mais en léger progrès, c'est dire le travail qu'il reste à accomplir, il a clairement été le maillon faible.

En résumé

Incapable de marquer le moindre touchdown la semaine passée, l’attaque Violette a frappé quatre fois. Pour la première fois depuis 2009, l’escouade offensive a achevé la rencontre avec un quarterback au-delà des 300 yards, un coureur au-delà des 100 yards et un receveur au-delà des 100 yards. Mieux encore, jamais depuis 2004 (le moyen-âge !) les Vikings n’étaient rentrés aux vestiaires avec autant de yards au compteur. Au final ces sont 558 yards que les hommes de Mike Zimmer ont accumulé. Ajoutez à cela 41 points en attaque et pas le moindre turnover et vous obtenez une performance offensive accomplie. Jake Locke n’a pas beaucoup vu le terrain. De l’autre côté du ballon, le tableau est moins reluisant : 28 points et 411 yards concédés. Seulement la défense a su sortir les crocs en fin de match pour annihiler les espoirs de retour des Falcons. Si c’est bien l’attaque qui a fait l’essentiel du travail, l’escouade défensive a su éviter une déconvenue et assurer une victoire méritée.

La suite

L'ascenseur émotionnel se poursuit. Convainquants en première semaine, déconcertants au cours des deux suivantes, les Vikings ont fait renaître bien des espoirs. Prochaine étape, le premier match de division. Au Lambeau Field. En prime time. Teddy devrait être au rendez-vous, malgré sa blessure. Si la doublette Asiata/McKinnon a tout fait pour nous rassurer avant d'affronter la piètre défense au sol des Cheesers, l'escouade défensive risque une nouvelle fois de passer une sale soirée. Elle devra pourtant faire de son mieux pour contenir un Aaron Rodgers retrouvé. À moins que le pass rush se réveille enfin et s'inspire des Lions en étouffant le passeur de Green Bay. Souvent fébriles sur les troisièmes tentatives, les Vikings devront faire preuve de davantage de concentration. Dans une NFC North plus ouverte que jamais et où les défenses ne brillent pas vraiment, une victoire devrait revenir à l'équipe qui protège le mieux le ballon, comme Teddy Bridgewater et compagnie ont su le faire ce dimanche. S'il réédite une performance similaire, le jeu au sol sera la clé de cette rencontre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire