Minnesota Vikings vs San Francisco 49ers (24-13)
Le monde à l'envers!
Photo credits : Minnesota Vikings |
Impensable, incroyable, magique... Difficile de trouver un superlatif pour qualifier la victoire surprise mais au combien méritée des Minnesota Vikings sur les San Francisco 49ers.
A l'issue de la défaite à Indianapolis, il y avait de bonnes raisons de craindre un dimanche cauchemardesque pour la franchise du Minnesota. C'est finalement une après-midi de rêve que nous ont offert les Vikings.
Qui l’eût cru ? Après un début
de saison impressionnant, où ils n'avaient fait qu'une bouchée des Packers et des
Lions - rien que ça ! – les 49ers ont finalement cédé face à
une autre équipe de la NFC North. Mais pas celle que l’on
attendait.
Dans le sillage d’un Christian Ponder, une nouvelle fois, d’une précision et d’une efficacité
diaboliques, c’est toute l’équipe qui s’est mise au diapason
de son quarterback pour livrer une prestation (presque) parfaite.
Et pourtant, face à la franchise
californienne, surpuissante en défense et d’un réalisme
glaçant en attaque, les Vikings, empruntés, indisciplinés et
encore trop fragiles en ce début de saison, faisaient presque figure
de faire-valoir à l'entame de cette rencontre. Mais voilà,
c’était sans compter sur l’orgueil des Hommes du Nord.
Depuis le début de la saison l’attaque
des Vikings s’était montrée particulièrement lente au démarrage.
Si Christian Ponder entamait ce match avec la casquette de passeur le
plus précis de la ligue, celui-ci peinait encore à se montrer
constant et décisif. Mais ça, c'était avant son récital de dimanche
après-midi.
Photo credits : Minnesota Vikings |
Menés par l’ancien quarterback de
Florida State, les Vikings trouvaient le rythme dès l'entame de la
rencontre. La première série offensive aboutissait à un touchdown
de Kyle Rudolph sur une quatrième tentative, à l’issue d’un
drive mené de main de maître. Le ton de la journée était donné.
Christian Ponder & Co étaient en grande forme et les Niners
allaient le payer cash.
Comme depuis le début de la saison les
chiffres du quarterback des Vikings n’ont rien d’impressionnant
(21/35, 198 yards, 2 TDs) ; mais une nouvelle fois, le quart arrière de
la franchise s’est montré d’une intelligence et d’une
précision dignes d’un vétéran. Il a mené son attaque en parfait gestionnaire et fait preuve d'une adresse remarquable en mouvement et en dehors de sa poche de protection. Et quand il forçait une passe,
la chance s'en mêlait et épargnait les Vikings. Comme sur ce ballon lancé
dans les mains de Donte Whitner que le safety de San Francisco ne
parvenait pas à attraper. Rien ne pouvait arriver aux joueurs du
Minnesota.
En véritable
leader, Ponder n’hésitait pas mettre ses jambes au service de son
équipe. Il s’échappait ainsi de la poche et plongeait dans la
endzone au terme d’une course de 23 yards. Les Vikings viraient en tête avec un avantage de 14 points à la pause. Une avance que les 49ers n'allaient jamais parvenir à remonter.
Les Vikings tiennent-ils enfin leur « franchise quarterback »? La suite de la saison nous le dira. Mais une chose est sûre, avec un Christian Ponder à ce niveau et en pleine progression, l'avenir s'éclaircit du côté de Minneapolis.
Les Vikings tiennent-ils enfin leur « franchise quarterback »? La suite de la saison nous le dira. Mais une chose est sûre, avec un Christian Ponder à ce niveau et en pleine progression, l'avenir s'éclaircit du côté de Minneapolis.
Cependant, l'attaque aérienne des Vikings peine toujours à créer des jeux de plus de 20 yards. Bill Musgrave (coordinateur offensif) devra trouver une solution s'il veut que son escouade franchisse un cap. Christian Ponder a encore du travail devant lui. Il devra étayer sa palette de lancés et améliorer la précision de ses longues passes. Mais cette faiblesse n'est probablement pas le seul fait du quarterback, elle est également la conséquence du manque d'armes offensives dont il dispose.
Photo credits : Minnesota Vikings |
Seule véritable ombre au tableau (il en fallait bien une) de cette après-midi de rêve, les trois fumbles de Toby Gerhart au cours du quatrième quart-temps. Mais heureusement, la défense
était là.
La
défense sort les crocs
Photo credits : Minnesota Vikings |
C'est la clé du match. On a retrouvé la défense! L'unité défensive des Vikings a du talent, on le savait, mais elle n'en avait
pas encore fait pleinement étalage. C'est maintenant chose faite.
Face à une escouade offensive connue
pour son jeu au sol dévastateur et un jeu à la passe minimaliste mais tout aussi efficace, la marge d'erreur était mince. Mais des erreurs, la
défense des Violets n'allait en commettre que très peu. Ne pliant qu'à
une reprise sur un touchdown de Vernon Davis mais ne rompant jamais,
l'escouade défensive, poussée par un Metrodome en fusion (bien que loin d'être rempli), allait
faire vivre un enfer aux 49ers.
Photo credits : Minnesota Vikings |
Trois sacks, deux fumbles forcés et
recouverts, une interception, un field goal bloqué et seulement 63
yards concédés au rouleau compresseur Frank Gore. Les chiffres
parlent d'eux mêmes, la défense était au rendez-vous. A l'image
d'un Jared Allen retrouvé et auteur de son premier sack de la saison
(enfin!), d'un Chad Greenway une nouvelle fois époustouflant (13
plaquages et deux sacks) et d'un secondary dominateur et maître de son sujet. Et c'est là
la grande différence. Emmenés par un Antoine Winfield et un
Harrison Smith omniprésents, le troisième rideau défensif a sorti
les barbelés et a su monter en puissance pour stopper les 49ers dans les moments clés. Le rookie Josh Robinson mettait même fin à la série de 249 passes sans interception d'Alex Smith en fin de match et parachevait la performance des « defensive
backs ».
Cette fois-ci la défense à fait gagner les Vikings. Les 49ers se sont fait prendre à leur
propre jeu.
La victoire d'une équipe
Ce
qui marque à l'issue de cette victoire, c'est la performance de
l'équipe dans son ensemble. Les
Vikings n'ont pas gagné grâce à un seul homme. Ils ont gagné
ensembles. Tant grâce à une escouade offensive efficace qui à su faire déjouer la défense de San Francisco; qu'à une défensive qui
a harcelé et étouffé l'attaque des 49ers. Autre clé de la victoire de la franchise du Minnesota : la discipline (elle n'a concédé qu'une seule pénalité).
Photo credits : Minnesota Vikings |
Avec deux victoires et une défaite au compteur désormais (meilleur départ depuis 2009), les Vikings, s'ils affichent la même cohésion dans les prochaines rencontres, peuvent envisager la suite de la saison plus sereinement. Et pourquoi pas revoir leurs ambitions à la hausse, dans une NFL 2012 à surprises. Mais pour cela, il faudra gagner en régularité match après match. Ne nous emballons donc pas.
Cette victoire à fait naître des espoirs. Espérons que nous ne déchanterons pas dès dimanche prochain à Detroit. Ce sera le match de la confirmation ou du retour sur terre.
Skol Vikings!
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