24 septembre 2012

NFL WEEK 3 - RETOUR SUR LE MATCH

Minnesota Vikings vs San Francisco 49ers (24-13)

Le monde à l'envers!
Photo credits : Minnesota Vikings
Impensable, incroyable, magique... Difficile de trouver un superlatif pour qualifier la victoire surprise mais au combien méritée des Minnesota Vikings sur les San Francisco 49ers.

A l'issue de la défaite à Indianapolis, il y avait de bonnes raisons de craindre un dimanche cauchemardesque pour la franchise du Minnesota. C'est finalement une après-midi de rêve que nous ont offert les Vikings.

Qui l’eût cru ? Après un début de saison impressionnant, où ils n'avaient fait qu'une bouchée des Packers et des Lions - rien que ça ! – les 49ers ont finalement cédé face à une autre équipe de la NFC North. Mais pas celle que l’on attendait. 

Dans le sillage d’un Christian Ponder, une nouvelle fois, d’une précision et d’une efficacité diaboliques, c’est toute l’équipe qui s’est mise au diapason de son quarterback pour livrer une prestation (presque) parfaite.

Et pourtant, face à la franchise californienne, surpuissante en défense et d’un réalisme glaçant en attaque, les Vikings, empruntés, indisciplinés et encore trop fragiles en ce début de saison, faisaient presque figure de faire-valoir à l'entame de cette rencontre. Mais voilà, c’était sans compter sur l’orgueil des Hommes du Nord.



Un « franchise quarterback » en puissance

Depuis le début de la saison l’attaque des Vikings s’était montrée particulièrement lente au démarrage. Si Christian Ponder entamait ce match avec la casquette de passeur le plus précis de la ligue, celui-ci peinait encore à se montrer constant et décisif. Mais ça, c'était avant son récital de dimanche après-midi.

Photo credits : Minnesota Vikings
Menés par l’ancien quarterback de Florida State, les Vikings trouvaient le rythme dès l'entame de la rencontre. La première série offensive aboutissait à un touchdown de Kyle Rudolph sur une quatrième tentative, à l’issue d’un drive mené de main de maître. Le ton de la journée était donné. Christian Ponder & Co étaient en grande forme et les Niners allaient le payer cash.

Comme depuis le début de la saison les chiffres du quarterback des Vikings n’ont rien d’impressionnant (21/35, 198 yards, 2 TDs) ; mais une nouvelle fois, le quart arrière de la franchise s’est montré d’une intelligence et d’une précision dignes d’un vétéran. Il a mené son attaque en parfait gestionnaire et fait preuve d'une adresse remarquable en mouvement et en dehors de sa poche de protection. Et quand il forçait une passe, la chance s'en mêlait et épargnait les Vikings. Comme sur ce ballon lancé dans les mains de Donte Whitner que le safety de San Francisco ne parvenait pas à attraper. Rien ne pouvait arriver aux joueurs du Minnesota.

En véritable leader, Ponder n’hésitait pas mettre ses jambes au service de son équipe. Il s’échappait ainsi de la poche et plongeait dans la endzone au terme d’une course de 23 yards. Les Vikings viraient en tête avec un avantage de 14 points à la pause. Une avance que les 49ers n'allaient jamais parvenir à remonter.

Les Vikings tiennent-ils enfin leur « franchise quarterback »? La suite de la saison nous le dira. Mais une chose est sûre, avec un Christian Ponder à ce niveau et en pleine progression, l'avenir s'éclaircit du côté de Minneapolis.

Cependant, l'attaque aérienne des Vikings peine toujours à créer des jeux de plus de 20 yards. Bill Musgrave (coordinateur offensif) devra trouver une solution s'il veut que son escouade franchisse un cap. Christian Ponder a encore du travail devant lui. Il devra étayer sa palette de lancés et améliorer la précision de ses longues passes. Mais cette faiblesse n'est probablement pas le seul fait du quarterback, elle est également la conséquence du manque d'armes offensives dont il dispose.

Photo credits : Minnesota Vikings
La performance de l'attaque n'est pas seulement celle de son quarterback, c'est celle de tout un groupe. Dans la continuité de sa bonne performance face à Indianapolis, la ligne offensive a été tout simplement infranchissable. Preuve à l'appui : elle n'a pas concédé le moindre sack à Aldon Smith, Patrick Willis & Co. Excusez du peu ! Dans un fauteuil ou même sous pression, Christian Ponder a pu ajuster ses passes en direction d'un Kyle Rudolph aux mains retrouvées, à l'image de sa réception à une main sur son second touchdown de la journée. Percy Harvin a, de nouveau, été précieux dans la conservation du ballon. Quant à Adrian Peterson, il a mis à mal la redoutable défense des 49ers en parcourant 86 yards. Sa double blessure ligamentaire semble presque oubliée.

Seule véritable ombre au tableau (il en fallait bien une) de cette après-midi de rêve, les trois fumbles de Toby Gerhart au cours du quatrième quart-temps. Mais heureusement, la défense était là. 


La défense sort les crocs

Photo credits : Minnesota Vikings

C'est la clé du match. On a retrouvé la défense! L'unité défensive des Vikings a du talent, on le savait, mais elle n'en avait pas encore fait pleinement étalage. C'est maintenant chose faite.

Face à une escouade offensive connue pour son jeu au sol dévastateur et un jeu à la passe minimaliste mais tout aussi efficace, la marge d'erreur était mince. Mais des erreurs, la défense des Violets n'allait en commettre que très peu. Ne pliant qu'à une reprise sur un touchdown de Vernon Davis mais ne rompant jamais, l'escouade défensive, poussée par un Metrodome en fusion (bien que loin d'être rempli), allait faire vivre un enfer aux 49ers. 

Photo credits : Minnesota Vikings
Trois sacks, deux fumbles forcés et recouverts, une interception, un field goal bloqué et seulement 63 yards concédés au rouleau compresseur Frank Gore. Les chiffres parlent d'eux mêmes, la défense était au rendez-vous. A l'image d'un Jared Allen retrouvé et auteur de son premier sack de la saison (enfin!), d'un Chad Greenway une nouvelle fois époustouflant (13 plaquages et deux sacks) et d'un secondary dominateur et maître de son sujet. Et c'est là la grande différence. Emmenés par un Antoine Winfield et un Harrison Smith omniprésents, le troisième rideau défensif a sorti les barbelés et a su monter en puissance pour stopper les 49ers dans les moments clés. Le rookie Josh Robinson mettait même fin à la série de 249 passes sans interception d'Alex Smith en fin de match et parachevait la performance des « defensive backs ».

Cette fois-ci la défense à fait gagner les Vikings. Les 49ers se sont fait prendre à leur propre jeu.


La victoire d'une équipe

Ce qui marque à l'issue de cette victoire, c'est la performance de l'équipe dans son ensemble. Les Vikings n'ont pas gagné grâce à un seul homme. Ils ont gagné ensembles. Tant grâce à une escouade offensive efficace qui à su faire déjouer la défense de San Francisco; qu'à une défensive qui a harcelé et étouffé l'attaque des 49ers. Autre clé de la victoire de la franchise du Minnesota : la discipline (elle n'a concédé qu'une seule pénalité).

Photo credits : Minnesota Vikings
La victoire est belle, magnifique même, mais il ne faut pas s'en contenter. Certes les Niners sont passés à côté de leur match, mais les Vikings n'y sont pas totalement étrangers. Leslie Frazier et son staff ne peuvent que se réjouir non seulement de la victoire, mais aussi, et surtout, de la manière. Chose qui avait fait défaut aux Vikings jusque là. Car les Violets ne se sont pas contentés de jouer une mi-temps dimanche après-midi. Ils ont maîtrisé leur match de la première à la dernière seconde. Leur victoire est sans conteste. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire dans une franchise toujours en reconstruction. Et cette victoire probante face à la meilleure équipe de la ligue devra servir de base de travail pour l'encadrement des Vikings.

Avec deux victoires et une défaite au compteur désormais (meilleur départ depuis 2009), les Vikings, s'ils affichent la même cohésion dans les prochaines rencontres, peuvent envisager la suite de la saison plus sereinement. Et pourquoi pas revoir leurs ambitions à la hausse, dans une NFL 2012 à surprises. Mais pour cela, il faudra gagner en régularité match après match. Ne nous emballons donc pas.

Cette victoire à fait naître des espoirs. Espérons que nous ne déchanterons pas dès dimanche prochain à Detroit. Ce sera le match de la confirmation ou du retour sur terre.

Skol Vikings! 

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