Minnesota Vikings @ Detroit Lions (20-13)
Une victoire spéciale
Photo credits : Minnesota Vikings |
Et si les Vikings étaient prêts plus tôt que prévu ?
Depuis la saison 2010 et la fin de carrière compliquée de Brett Favre, la
franchise de Zygi Wilf avait amorcé sa reconstruction. Après avoir recruté Christian Ponder lors de
la draft 2011 et renforcé la ligne offensive et le « secondary » en avril dernier, 2012 s’annonçait comme une nouvelle année de transition. Mais force est
de constater qu’après quatre matchs et trois victoires, les Violets semblent
avoir pris de l’avance sur le calendrier. En quatre semaines ils ont gagné autant de matchs qu’au cours de toute la saison dernière…
Après deux rencontres compliquées, ponctuées par un succès
et un revers, face à deux équipes à leur portée, les choses sérieuses devaient
commencer. Et il semble en effet qu’elles
aient commencé. Face aux 49ers et aux Lions les Vikings ont démontré qu’il
faudrait les prendre au sérieux et pourquoi pas compter avec eux pour la course
aux playoffs.
A défaut d’être flamboyants dans tous les secteurs du jeu,
les hommes de Leslie Frazier ont fait preuve d’une efficacité redoutable au
cours des deux dernières rencontres. Les Vikings savent gagner, peu importe la
manière. Et les performances de la défense n’y sont certainement pas
étrangères.
Une défense de fer
Ils avaient brillé la semaine dernière, multipliant les
turnovers et les stops, ils ont à nouveau sorti les crocs ce dimanche contre les Lions.
Le « front 7 » des Vikings, mené par un Chad Greenway étincelant depuis le début de la saison (11 plaquages ce dimanche, 44 au total) et bien soutenu
par Jasper Brinkley (10 plaquages), a éteint le jeu au sol de la franchise du
Michigan (55 yards). La ligne défensive n’a pas été en reste. Accumulant les
sacks et faisant reculer Mikel Leshoure à plusieurs reprises, Jared Allen (1
sack), Everson Griffen (2) et Letroy Guion (2) ont mené la vie dure la ligne
offensive des Lions.
Photo credits : Minnesota Vikings |
Cela n’a cependant pas empêché Matthew Stafford de lancer
pour 319 yards. Mais si le secondaire des Vikings a concédé du terrain à l’attaque
de Detroit, il s’est montré intraitable dans la redzone. Agressifs et vigilants, Antoine Winfield (10 plaquages et 3 passe défendues), Harrison Smith (3 passes défendues) & Co ont été impériaux. Coupant les passent du quarterback et faisant sauter le ballon des main de Brandon Pettigrew ou Calvin Johnson à plusieurs reprises dans la zone de vérité, ils n'ont pas plié une seule fois.
La défense de Minnesota n'a pas concédé de touchdown à la passe pour la première fois depuis le 9 octobre 2011 et une rencontre face aux Cardinals. Et le « secondary » des Violets y est pour beaucoup. Le dernier rideau défensif a détourné 10 passes de Matthew Stafford. Précieux contre le jeux à la passe, Jamarca Sanford (6 plaquages et 3 passes défendues) a, quant à lui, signé le seul turnover de la partie en forçant et recouvrant un fumble du running back Mikel Leshoure.
La défensive des Vikings continue de monter en puissance et fait preuve de régularité. Elle a une nouvelle fois répondu présent et permis aux hommes de Leslie Frazier de conserver leur avance tout au long de la seconde période. Mais la véritable clé de la rencontre, ce sont, à n'en pas douter, les équipes spéciales.
Place aux équipes spéciales
Elles ont été brillantes, magnifiques, remarquables. Peu importe le qualificatif, les équipes spéciales ont gagné le match. Tout simplement.
Percy Harvin donnait le ton dès le coup d'envoi. L'ancien de l'université de Florida trouvait un trou dans la couverture des Lions et faisait parler sa vitesse pour un touchdown de 105 yards (record de la franchise). Les Vikings prenaient l'avantage sur le premier jeu du match et n'allaient plus le lâcher.
Photo credits : Minnesota Vikings |
Face à des unités spéciales aux couvertures pour le moins douteuses (les Lions ont concédé un touchdown sur retour de kick et un sur retour de punt la semaine passée à Nashville) les Vikings allaient frapper une seconde fois. Sur un coup de pied de dégagement, Marcus Sherels s'emparait du ballon sous pression, évitait le premier défenseur, zigzaguait au milieu des Lions et cassait plusieurs plaquages pour finalement rejoindre la endzone entouré de six coéquipiers pour un retour de 77 yards. Le jeune cornerback des Gold & Purple venait de marquer le premier touchdown sur retour de punt depuis le 14 décembre 2008 et un touché de Bernard Berrian contre les Cardinals. La foule de Ford Field grondait. Les Vikings venaient de mettre le coup de grâce aux hommes de Jim Schwartz.
Ajoutez à ça un punt de 47 yards de Chris Kluwe stoppé sur la ligne des 2 yards des Lions par le rookie Robert Blanton. Seule fausse note au récital délivré par les unités spéciales, le premier échec de la saison de Blair Walsh sur une tentative de 47 yards. Largement dans ses cordes. Un raté heureusement sans conséquence.
Comme au bon vieux temps
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Dans une rencontre atypique, où les unités spéciales ont fait la différence, l'attaque n'a pas vraiment brillé. Elle n'a d'ailleurs pas marqué pour la première fois de la saison. Il y a néanmoins des enseignements à tirer de la performance de l'escouade offensive.
Et la première d'entre elle c'est que le running back star des Minnesota Vikings est de retour en grande forme. Pour la première fois depuis le 23 octobre 2011, Adrian Peterson a couru pour plus de 100 yards dans un match (102 yards en 21 portés). Au-delà des chiffres, c'est surtout la manière qui a de quoi rassurer les fans de la franchise. L'ancien coureur des Sooners d'Oklahoma a retrouvé sa puissance, sa vitesse et sa détermination. Se battant comme un mort de faim sur chacune de ses courses, résistant aux plaquages des défenseurs et tentant sans cesse de grappiller un yard supplémentaire. Et tout ça moins d'un an après son opération consécutive à sa double blessure ligamentaire. AP n'est décidément pas un athlète comme les autres.
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Par ailleurs, pour la première fois de la saison, l'attaque n'a pas concédé le moindre turnover. Une bonne habitude à prendre pour les prochains matchs.
L'une des "attractions" de cette partie était la première apparition de Jerome Simpson (4 réceptions, 50 yards) sous les couleurs des Vikings. Très attendu, l'ancien receveur des Bengals a montré des choses encourageantes. Connu pour ses qualités athlétiques et son goût pour les pirouettes au-dessus des défenseurs, il possède également une bonne vitesse, une excellente maîtrise de son corps et des mains sûres qui devraient faire la joie de Christian Ponder.
Avec ce nouvel élément en son sein, l'escouade du coordinateur offensif Bill Musgrave pourrait faire des dégâts. Entre Percy Harvin, Kyle Rudolph, Jerome Simpson et Adrian Peterson, les défenses adverses pourraient ne plus savoir où donner de la tête.
Gare au coup de blues
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Menée par une défense et un quarterback meilleurs que prévu, la franchise du Minnesota constitue l'une des grosses surprises de ce début de saison. En tête de la NFC North après quatre rencontres et avec un calendrier plutôt favorable en perspective, la saison des Vikings pourrait prendre un tour pour le moins inattendu : la course aux playoffs.
Pour cela, il faudra poursuivre la série dès dimanche prochain avec la réception des Tennessee Titans (peut-être privés de leur quarterback Jake Locker). Un match clairement à la portée des homme de Leslie Frazier. CJ2K pourrait vivre une après-midi difficile face aux coéquipiers de Chad Greenway. Christian Ponder devra davantage peser sur le jeu offensif si les Vikings veulent s'éviter une mauvaise surprise. Si la défense maintien le même tempo, difficile d'entrevoir une issue autre que la victoire.
Mais le football nous offre tellement de surprises. Bonnes ou mauvaises...
Skol Vikings!
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