32e choix : la surprise du chef
Que serait une première journée de draft sans quelques allers et venus des Vikings? Après avoir drafté deux joueurs au premier tour en 2012 et trois lors de la dernière édition, Rick Spielman a récidivé. Le manager général n'a pas résisté à l'appel du quarterback. Non content d'avoir renforcé la défense en début de soirée, il a sacrifié un choix de 2e tour et un de 4e pour s'emparer de la place des Seahawks et drafter, in extremis, un passeur. L'heureux élu : Teddy Bridgewater.
Teddy Bridgewater – Quarterback – 21 ans – Junior – Louisville Cardinals
Position dans la draft : 32e choix
Taille : 1,91m
Poids : 93 kilos
Position dans la draft : 32e choix
Taille : 1,91m
Poids : 93 kilos
Stats en 2013 : 13 matches, 71% de passes complétées, 3970 yards, 31 touchdowns, 4 interceptions
En bref
A l'orée de la saison 2013, Teddy Bridgewater est LE quarterback. L'homme à suivre. Celui dont le nom retentira à coup sûr le premier le jour J. Neuf mois plus tard, au prix d'une dégringolade fulgurante, sa place au premier tour n'est même plus assurée. Après un Combine décevant et un Pro Day calamiteux, les observateurs réalisent soudain que ses mains sont trop petites. Pourtant cela ne l'a pas empêché de gagner et d'éblouir ces mêmes observateurs quelques mois plus tôt. Au terme d'une campagne de dénigrement nourrie, Bridgewater se retrouve dans l'incertitude. Après avoir tenté, en vain, de monter un échange avec les Eagles pour (peut-être?) mettre la main sur Johnny Football, les Vikings se replient sur le moins fantasque lanceur de Louisville. Celui que tout le monde déclarait NFL-ready en novembre. Une bonne affaire? Peut-être bien.
Athlète longiligne, il possède une taille idéale. Il encaisse les blitz comme personne, faisant preuve d’une
précision et d’une robustesse remarquables. Les yeux rivés sur le
terrain, il gère parfaitement la pression dans la poche et induit les
défenses en erreur. Son jeu de jambes et ses feintes le rendent
imprévisible et lui permettent de semer le doute chez les défenseurs.
Équilibrée et précise, sa mécanique de lancer lui permet de placer le
ballon où il le souhaite avec beaucoup de toucher. Incroyablement
précis, il peut distribuer des passes millimétrées aux quatre coins du
terrain. Demandez à Brandon Marshall. Le receveur des Bears, qui s'est entraîné avec Bridgewater, est tombé sous le charme de sa précision et de son timing. Tout simplement. S’il est loin d’être une double menace, il possède tout de même
suffisamment de mobilité et de vivacité pour s’extraire de la poche et
faire avancer le cuir quand la pression se fait trop forte. Il est par
ailleurs extrêmement habile sur les passes en mouvement.
Au-delà de ses qualités physiques, Bridgewater est surtout incroyablement intelligent. À ce petit jeu-là, rares sont ceux qui peuvent rivaliser. À tel point qu'il lui arrivait fréquemment d'appeler lui-même les jeux sur la ligne de scrimmage dans le Kentucky. Capable d'effectuer plusieurs lectures de jeu sur une même action, il ne reste pas désespérément fixé sur sa première option. Contrairement à un certain Christian Ponder. Son QI football et sa compréhension de schémas tactiques complexes font de lui le candidat rêvé pour bien des coordinateurs offensifs. De quoi combler ce cher Norv Turner. Appliqué et impliqué sur le terrain, il est irréprochable en dehors. Si, si ça existe. Cerise sur le gâteau, il a évolué au sein d'une attaque pro-style. Mieux encore, pas de spread offense ou d'attaque pléthorique, bourrée de talent à tous les étages, pour quelque peu brouiller les cartes. Non, son succès et ses performances, Bridgewater les doit en grand partie à lui-même. Et à lui seul.
Au-delà de ses qualités physiques, Bridgewater est surtout incroyablement intelligent. À ce petit jeu-là, rares sont ceux qui peuvent rivaliser. À tel point qu'il lui arrivait fréquemment d'appeler lui-même les jeux sur la ligne de scrimmage dans le Kentucky. Capable d'effectuer plusieurs lectures de jeu sur une même action, il ne reste pas désespérément fixé sur sa première option. Contrairement à un certain Christian Ponder. Son QI football et sa compréhension de schémas tactiques complexes font de lui le candidat rêvé pour bien des coordinateurs offensifs. De quoi combler ce cher Norv Turner. Appliqué et impliqué sur le terrain, il est irréprochable en dehors. Si, si ça existe. Cerise sur le gâteau, il a évolué au sein d'une attaque pro-style. Mieux encore, pas de spread offense ou d'attaque pléthorique, bourrée de talent à tous les étages, pour quelque peu brouiller les cartes. Non, son succès et ses performances, Bridgewater les doit en grand partie à lui-même. Et à lui seul.
Le moins
Le hic, c’est que malgré des prestations remarquées lors du Sugar Bowl
2012 face aux Gators et du Russell Athletic Bowl 2013 contre Miami,
Bridgewater n’a jamais été réellement mis à l’épreuve par les tendres défenses de l’AAC. Par ailleurs, malgré ses 93 kilos sur la balance, il est étonnamment fluet et même s'il encaisse les chocs remarquablement bien, il pourrait bien voir des étoiles tournoyer au-dessus de sa tête dans la NFL. Ses chevilles et poignets n'ont pas été épargnés au cours de sa carrière
universitaire; quant à ses mains, elles sont trop petites. Résultat : sa précision et son toucher sur les lancés longue distance sont très largement perfectibles, la faute à une prise incertaine sur le cuir.
Les passes profondes, parlons-en. C'est un autre de ses points faibles. La plupart de ses lancers, il les réalise sur des tracés courts ou intermédiaires sur lesquels il excelle, mais sa précision et sa puissance sur les longues passes laissent à désirer. Autre hic, et pas des moindres, le froid et le vent peuvent perturber son jeu et ses repères. Il devra rapidement y remédier s'il espère briller dans le froid polaire du TCF Bank stadium en plein hiver.
Les passes profondes, parlons-en. C'est un autre de ses points faibles. La plupart de ses lancers, il les réalise sur des tracés courts ou intermédiaires sur lesquels il excelle, mais sa précision et sa puissance sur les longues passes laissent à désirer. Autre hic, et pas des moindres, le froid et le vent peuvent perturber son jeu et ses repères. Il devra rapidement y remédier s'il espère briller dans le froid polaire du TCF Bank stadium en plein hiver.
Le verdict
Il nous fallait impérativement un quarterback. C'est chose faite. Au nez et à la barbe des Texans qui plus est. Et avec la possibilité de lever l'option sur la cinquième année de son contrat de rookie. Malgré les déboires de Bridgewater ces derniers mois, il a su démontrer au cours de sa carrière universitaire qu'il était un gagnant. Et Mike Zimmer ne s'en est pas caché, c'est qu'il aime avant tout chez l'ancien Cardinal.
Dans une cuvée 2014 qui ne brille pas vraiment par le talent de ses passeurs, Bridgewater n'est pas un joueur parfait, mais un bon joueur tout de même. S'il n'a pas de véritable point fort, ses défauts sont tout aussi rares. Il est un lanceur plutôt complet, bénéficiant de solides acquis et d'une marge de progression appréciable. Ses quelques faiblesses peuvent facilement être gommées au contact d'un coordinateur tel que Norv Turner. Son bras n'est pas d'une puissance démentielle, mais sa précision chirurgicale sur les courtes distances devrait faire la joie de Greg Jennings, Cordarrelle Patterson, Kyle Rudolph et compagnie. Des profils complémentaires qui devraient permettre à l'alchimie de prendre très rapidement.
Compétiteur né, leader respecté, son sérieux, son éthique de travail, son amour du football et son bras précis font de lui une valeur sûre. Un bon footballeur. Aucun doute là-dessus. À bien des égards, l'entreprise de démolition dont il a été victime semblait excessive. Au final, en plus de l'avoir fait descendre, cela pourrait bien avoir décuplé sa motivation. Les Vikings ont leur quarterback du futur. Espérons juste que ce futur soit long et pavé de succès.
Compétiteur né, leader respecté, son sérieux, son éthique de travail, son amour du football et son bras précis font de lui une valeur sûre. Un bon footballeur. Aucun doute là-dessus. À bien des égards, l'entreprise de démolition dont il a été victime semblait excessive. Au final, en plus de l'avoir fait descendre, cela pourrait bien avoir décuplé sa motivation. Les Vikings ont leur quarterback du futur. Espérons juste que ce futur soit long et pavé de succès.
La note : A
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